Le Roi a reçu le plus grand hommage de la classe politique pour avoir fait avancer le dossier du Sahara et pour avoir invité les partis à contribuer par leurs idées à l’élaboration du futur plan d’autonomie, dont certaines clauses et dispositions méritent d’être actualisées.
Comme il l’avait déjà amorcé en associant les formations politiques à la réflexion sur l’amélioration des processus électoraux, Mohammed VI poursuit une démarche participative, en les impliquant cette fois dans la mise à jour du plan d’autonomie du Sahara. Ce texte, dont une première version a déjà été présentée, doit désormais être affiné dans une course contre la montre, conformément aux exigences du Conseil de sécurité.
L’appel royal sera entendu lors d’une première réunion avec les conseillers du Souverain, mais il reste à voir ce que les partis pourront apporter de plus à un document dont l’essentiel du travail est déjà accompli au Cabinet royal et au ministère des Affaires étrangères. Est-ce une raison pour affirmer qu’ils ne sont consultés que pour la forme ? Non, car la démocratie politique exige qu’ils soient associés à toute étape majeure de la vie nationale.
À première vue, les formations politiques ne disposent ni d’experts spécialisés ni d’expérience législative dans ce domaine, inédit dans l’histoire du pays. La tentation du « copier-coller » sera donc grande, et le résultat final pourrait manquer de profondeur, sans qu’il s’agisse de leur jeter la pierre, tant leur bloc apparaît aujourd’hui en perte de vitalité.
Aucun calendrier précis de remise des propositions ni de déroulement des futures séances de travail n’a encore été communiqué. Il est probable que les partis se contentent de soumettre leurs suggestions par écrit, sans nécessairement en suivre les développements ultérieurs, si ce n’est au Parlement, où le projet transitera.
Après avoir été refroidis par les résultats mitigés de leur dernière consultation avec le ministère de l’Intérieur sur la réforme électorale, les partis sont appelés à tourner la page et à s’investir pleinement dans l’avenir du Sahara, avec engagement politique, sens des responsabilités et réactivité.
Par Jalil Nouri











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