La réputation des magasins et supermarchés Marjane, premiers du pays, est sérieusement malmenée ces derniers temps, sur fond d’une politique d’expansion ambitieuse qui l’amène à s’implanter dans des villes éloignées, autrefois délaissées.
C’est notamment le cas à Benslimane, où un consommateur a déclenché un véritable scandale après avoir affirmé, vidéo à l’appui sur les réseaux sociaux, que le rayon boucherie du magasin proposait de la viande avariée, préalablement hachée et mélangée avec une autre, de meilleure qualité. Dans sa publication, l’homme, visiblement sincère et ne semblant pas animé par le chantage ni la diffamation, se dit prêt à fournir des preuves et à saisir la justice.
Un responsable du magasin a rapidement tenté de désamorcer la polémique en rejetant des accusations jugées infondées et « dénuées de tout fondement ». Mais le mal d’image était déjà fait : sur les réseaux, la rumeur s’est propagée à grande vitesse, difficile désormais de redorer la réputation de l’enseigne face à une toile prompte à s’enflammer dès qu’il s’agit de consommation et de santé publique.
Par ailleurs, les pratiques commerciales de Marjane font régulièrement l’objet de critiques récurrentes. Des clients affirment que certains produits seraient vendus plus chers qu’ailleurs, malgré des promotions jugées trompeuses, destinées à attirer des consommateurs peu attentifs aux comparaisons entre chaînes concurrentes. De nombreux témoignages appuient cette perception.
Enfin, une autre pratique décriée consiste à écouler à très bas prix des marchandises proches de leur date de péremption, ensuite rachetées et revendues dans des épiceries de quartier. Une méthode proche de l’illégalité, puisque ces produits devraient, en principe, être retirés et détruits. Faut-il y voir une simple rumeur, ou le symptôme d’un malaise plus profond au sein de la première enseigne de distribution du Royaume ?
Par Jalil Nouri











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