La sélection marocaine des moins de 17 ans connaît désormais son adversaire pour les seizièmes de finale de la Coupe du Monde au Qatar : les États-Unis. Un choc qui aura lieu ce vendredi 14 novembre à 16h45 (heure locale), sur la pelouse du stade n°7 du complexe Aspire Zone à Doha, et qui s’annonce comme un nouveau chapitre d’une rivalité devenue familière entre les deux nations.
Ce sera en effet la troisième confrontation entre Marocains et Américains en moins d’un an et demi, après deux succès marocains retentissants : d’abord aux Jeux Olympiques, puis lors de la Coupe du Monde U20, où les Lionceaux avaient dominé les USA en affichant la même recette : rigueur tactique, agressivité dans les duels et réalisme devant le but.
Cette fois, c’est la génération U17 qui prend le relais, avec une histoire déjà bien particulière.
Un 16–0 pour entrer dans l’histoire
Le Maroc arrive en phase à élimination directe porté par un résultat qui a fait le tour de la planète football : un incroyable 16–0 infligé à la Nouvelle-Calédonie.
Un score surréaliste qui a permis aux protégés de Nabil Baha de décrocher la qualification en terminant troisièmes du groupe B, malgré deux lourdes défaites initiales (0–2 contre le Japon, 0–6 face au Portugal).
Ce triomphe face à la Nouvelle-Calédonie ne s’est pas contenté de sauver le Maroc : il a aussi fait tomber un record vieux de près de trois décennies. Les Lionceaux ont signé la plus large victoire de l’histoire de la Coupe du Monde U17, effaçant des tablettes une marque qui tenait depuis 1997.
Au-delà du chiffre brut, ce match a surtout révélé une équipe capable de réaction, de fierté et d’orgueil, refusant de quitter la compétition par la petite porte.
Maroc – USA, une rivalité qui s’installe
L’affiche face aux États-Unis a comme un parfum de déjà-vu. Aux JO, déjà, les jeunes Marocains avaient pris le dessus sur la sélection américaine, imposant leur jeu et leur mental.
Au Mondial U20, le scénario s’est répété : les Marocains avaient maîtrisé le débat, confirmant que le football de formation du Royaume est en train de franchir un cap, capable de rivaliser – et de battre – des écoles réputées comme celle des USA.
Pour cette nouvelle opposition au Qatar, la pression ne sera pas seulement sur les épaules des Américains, souvent annoncés favoris à ce stade de la compétition. Les Lionceaux, forts de leurs précédents succès face à ce même adversaire et portés par leur victoire record, savent qu’ils ont une opportunité en or de confirmer que ces résultats ne doivent rien au hasard.
Une ambiance marocaine annoncée à Doha
Le comité d’organisation a toutefois fixé un cadre très restreint : seuls 1 500 spectateurs pourront assister au match, via le système « Prime Pass » et des billets réservés à l’avance.
Malgré cette limitation, tout laisse penser que le stade n°7 d’Aspire Zone résonnera aux couleurs du Maroc. La forte présence de la communauté marocaine au Qatar, ajoutée à l’engouement populaire que suscite cette génération U17, devrait assurer une ambiance digne des grandes soirées.
Entre confirmation et défi mental
Pour les hommes de Nabil Baha, l’enjeu est double :
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Confirmer que le 16–0 n’est pas un simple accident statistique, mais le signe d’un potentiel offensif réel ;
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Gommer les faiblesses aperçues face au Japon et au Portugal, où la défense avait souffert et le collectif manqué de solidité.
Face aux États-Unis, l’équation sera claire : rester discipliné, ne pas s’enflammer, et capitaliser sur cette confiance née de la victoire historique et du passé récent face à cet adversaire.
En toile de fond, une idée s’installe : si les Lionceaux parviennent à franchir ce cap, ils confirmeront que le football de jeunes au Maroc est entré dans une nouvelle ère, où battre les grandes nations n’est plus l’exception, mais une ambition assumée.
Par Salma Semmar











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