La seule chaîne sportive nationale, Arryadia, consacrée quasi exclusivement au football, n’est malheureusement pas à la hauteur des défis audiovisuels qui attendent le pays. À l’approche de la CAN dans un mois, et à plus forte raison de la Coupe du Monde 2030, les ratés répétés de cette télévision risquent de ternir l’image du Maroc, malgré les moyens techniques et financiers dont elle dispose.
Ces dernières semaines, plusieurs incidents ont illustré la fragilité du dispositif et montré que les dysfonctionnements peuvent surgir à tout moment. Les retransmissions en direct souffrent d’une qualité déplorable et d’un manque croissant de professionnalisme parmi les équipes de la chaîne. L’exemple le plus frappant reste l’absence de diffusion, au moment annoncé, du dernier match du Wydad en raison d’un « problème de signal satellite », sans qu’aucune excuse ne soit présentée aux téléspectateurs. Une attitude perçue comme un mépris, difficilement explicable autrement que par un niveau d’incompétence alarmant.
Il est également impossible d’ignorer la faiblesse inquiétante des commentaires sportifs, poussant un nombre croissant de supporters à migrer vers des chaînes étrangères, notamment beIN Sports, pour suivre des matchs… qui se jouent pourtant au Maroc. Une situation paradoxale pour une chaîne publique financée par les citoyens, qui n’y retrouvent même pas le minimum requis pour profiter de leur sport favori.
La chaîne nationale sportive, qui semble s’éloigner de son cahier des charges et ne répond plus aux standards techniques et professionnels en vigueur, ne peut plus continuer à s’enliser dans la facilité et l’amateurisme alors que le pays investit massivement dans le football.
N’est-il pas temps d’exiger des comptes à la présidence du pôle audiovisuel public ?
Et surtout, doit-on déjà s’attendre à des catastrophes lors des prochains rendez-vous internationaux, là où les Marocains se sont hélas habitués aux ratés des compétitions nationales ?
Par Jalil Nouri










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