La vie politique locale à Rabat vient de tourner une nouvelle page. La chambre d’appel du tribunal administratif de Rabat a confirmé, mardi 11 novembre 2025, la décision de destitution de Driss Razi, président de l’arrondissement de Hassan, le relevant définitivement de ses fonctions avec exécution immédiate du jugement. Ce verdict met un terme, sur le plan administratif, à l’un des dossiers les plus controversés de la capitale ces derniers mois.
Cette décision intervient à la suite d’une série de rapports d’audit et de correspondances officielles émanant des autorités de tutelle, pointant des « dysfonctionnements » dans la gestion administrative et financière de l’arrondissement. Sur cette base, la juridiction de première instance avait prononcé la révocation de Driss Razi, qui avait alors choisi de faire appel, estimant la sanction disproportionnée. La cour d’appel a, pour sa part, jugé que les éléments au dossier étaient « suffisants pour justifier le maintien de la mesure d’isolement », fermant ainsi la porte à tout nouveau sursis sur le plan administratif.
En toile de fond, le conseil de l’arrondissement Hassan vivait depuis des mois au rythme de tensions internes : fractures au sein de la majorité, bras de fer entre élus, blocage de projets de proximité, démissions à répétition et climat de défiance généralisée. Cette crise politique a entraîné un ralentissement notable de plusieurs services et projets locaux, au grand dam des habitants de ce quartier central de Rabat.
Sur le plan partisan, des sources au sein du conseil indiquent que les formations de la majorité se sont accordées pour que la présidence de l’arrondissement reste entre les mains du Rassemblement national des indépendants (RNI), le parti de Driss Razi. Un candidat issu de la même formation devrait ainsi être soutenu pour lui succéder, afin d’éviter l’éclatement de la coalition en place et de préserver un minimum de stabilité institutionnelle.
De son côté, Driss Razi a qualifié le verdict de « prévisible », tout en annonçant son intention de se pourvoir en cassation. Il a affirmé que son combat « juridique et politique » se poursuivrait, tout en accusant certains de ses adjoints de « s’être ligués contre lui », ce qui l’a conduit à leur retirer une partie de leurs délégations avant même la décision définitive.
Avec ce jugement, une phase de blocage se referme pour l’arrondissement Hassan. Les habitants, eux, espèrent l’ouverture d’un nouveau chapitre marqué par le retour à un fonctionnement normal du conseil, une relance des projets de proximité et la restauration de la confiance dans leurs représentants locaux.
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