Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a dressé, devant la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, un bilan jugé « exceptionnel » de l’action diplomatique du Maroc en 2025, marqué par une dynamique renforcée au Sahel et un tournant majeur dans le dossier du Sahara marocain.
Sur le plan bilatéral, le ministre a souligné que les relations avec la Mauritanie ont connu une « dynamique sans précédent », illustrée par la tenue de plusieurs commissions mixtes spécialisées, une intensification des visites de responsables des deux pays et la signature de nouveaux accords sectoriels. Cette trajectoire doit culminer avec la 9ᵉ session de la Haute commission mixte maroco-mauritanienne à Nouakchott avant la fin de l’année.
Évoquant le voisin de l’Est, Bourita a rappelé que, malgré l’absence de relations diplomatiques avec l’Algérie, le roi Mohammed VI a adressé, le 31 octobre 2025, une invitation directe au président algérien pour un « dialogue fraternel et sincère » afin de dépasser les différends et bâtir des relations nouvelles, basées sur la confiance et le bon voisinage.
Au cœur de son intervention, le ministre est revenu longuement sur le dossier du Sahara. Selon lui, après cinquante ans de conflit, le processus s’oriente « de manière irréversible » vers une solution définitive dans le cadre de l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc en 2007. Il a présenté la résolution 2797 du Conseil de sécurité, adoptée le 31 octobre 2025, comme un « tournant historique », affirmant qu’elle consacre l’autonomie sous souveraineté marocaine comme « solution la plus réaliste et la plus viable » et encadre désormais les négociations dans ce sens.
Bourita a, par ailleurs, rappelé le rôle constant du Royaume dans le dossier libyen, à travers l’Accord de Skhirat de 2015 et les rencontres de Bouznika, contribuant, dit-il, à rapprocher les acteurs libyens et à préparer des élections inclusives.










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