Tous se rappellent la marche pacifique organisée dans la région montagneuse d’Aït Bouguemaz, qui avait eu un impact majeur sur les revendications de la population en matière de désenclavement, de santé, d’infrastructures et d’établissements scolaires. Des revendications qui, dans ce premier cas, avaient trouvé un écho favorable et abouti rapidement.
Dans un discours récent, le roi Mohammed VI n’avait pas hésité à appeler à la fin des disparités entre les régions, faisant implicitement référence à cette marche qui a depuis fait des émules.
Depuis plusieurs jours, des manifestations similaires se déroulent dans la localité de Talhayant, près de Khénifra, dans le Moyen Atlas central. Particularité notable : ces marches ne comptent que des femmes, jeunes et âgées, unies pour demander à être reçues par le gouverneur de la province. Au moment où ces lignes sont écrites, aucune réponse n’a encore été donnée quant à une éventuelle rencontre entre leurs représentantes et les autorités locales.
S’inspirant ouvertement de l’expérience d’Aït Bouguemaz, les manifestantes énumèrent leurs doléances : transport scolaire, désenclavement, assainissement, accès aux soins… autant de besoins essentiels qui restent insuffisamment couverts.
Dès lors, il ne serait guère surprenant de voir se multiplier ce type de marches dans les régions éloignées et dépourvues de services de base, d’autant que les réseaux sociaux amplifient désormais ces mouvements. Ces manifestations, menées dans le calme, drapeau national et portrait du roi à la main, parcourent plusieurs kilomètres à pied, avec des slogans écrits en dialecte local… mais, pour l’instant, sans résultat concret.
Par Jalil Nouri











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