Le Maroc hausse le ton à Belém. En marge des tractations ardues sur la finance climat à la COP30, la délégation marocaine a exhorté, lundi, la présidence brésilienne à « concrétiser » l’article 9.1 de l’Accord de Paris, qui consacre l’obligation juridique des pays développés de soutenir financièrement les pays en développement.
Intervenant au nom du Royaume, Rachid Tahiri, responsable des changements climatiques au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, a appelé à lever « les derniers blocages » et à instaurer des garanties pour engager des discussions « sérieuses et structurées » sur cet article clé. Sans clarté sur les moyens, a-t-il rappelé, les pays en développement ne pourront mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) à la hauteur des ambitions affichées.
Selon une note de synthèse de la présidence, un socle d’accord se dessine sur plusieurs principes : centralité du multilatéralisme, passage d’une COP de négociation à une COP d’implémentation, coopération internationale renforcée et accélération de l’action climatique dans cette « décennie critique ». Mais le financement reste le principal point d’achoppement, avec trois options toujours en débat sur la gouvernance des flux, leur ampleur et leur articulation avec les engagements existants.
Aligné sur les positions des groupes africain et arabe, le Maroc invite la présidence à identifier les « garde-fous » nécessaires pour rassurer les Parties réticentes et propose de distinguer clairement trois niveaux d’action financière : fourniture, mobilisation et flux élargis. Une clarification jugée indispensable pour restaurer la confiance et maintenir l’objectif de 1,5°C « à portée de main ».










Contactez Nous