Chaque semaine, le même constat alarmant : la route continue de tuer au Maroc. Selon le dernier bilan de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), 28 personnes ont perdu la vie et 3 151 autres ont été blessées, dont 124 grièvement, dans 2 333 accidents de la circulation survenus en milieu urbain durant la semaine du 10 au 16 novembre.
Derrière ces chiffres froids, c’est la réalité d’une insécurité routière persistante qui se confirme, malgré les campagnes de sensibilisation et le renforcement des contrôles.
Inattention, vitesse et non-respect des règles en tête des causes
Le communiqué de la DGSN détaille les principales causes de ces drames, dans un triste classement désormais récurrent :
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Inattention des conducteurs en première position,
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Non-respect de la priorité,
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Vitesse excessive,
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Non-respect de la distance de sécurité,
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Inattention des piétons,
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Mauvaise maîtrise des véhicules,
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Non-respect du stop,
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Changement de direction sans signalisation ou illégal,
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Circulation en sens interdit,
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Franchissement de feu rouge,
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Conduite sous l’emprise de l’alcool,
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Circulation sur la voie de gauche sans raison,
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et enfin dépassements dangereux.
Un inventaire qui rappelle que, bien souvent, l’accident n’a rien de “fortuit” : il est la conséquence directe d’un comportement imprudent, voire délibérément dangereux, au volant ou à pied.
Contrôles renforcés et sanctions financières
En parallèle du bilan humain, la DGSN met en avant l’intensification des opérations de contrôle et de répression des infractions au Code de la route.
Au total, 49 136 infractions ont été enregistrées sur la même période.
Ces contrôles se sont traduits par :
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8 211 procès-verbaux transmis à la justice,
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40 925 amendes transactionnelles immédiatement réglées,
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un montant global de 8 883 250 dirhams recouvré,
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5 084 véhicules mis en fourrière,
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8 211 documents retirés (permis, cartes grises…),
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et 498 véhicules immobilisés.
En moyenne, chaque amende s’est élevée à un peu plus de 200 dirhams, un coût qui, s’il pèse sur le portefeuille, reste bien dérisoire face au prix d’une vie perdue.
Une hémorragie routière qui interroge
Semaine après semaine, les communiqués de la DGSN dessinent la même courbe préoccupante : un niveau élevé et constant d’accidents, de blessés et de morts en zone urbaine. Au-delà des chiffres, se pose la question de l’efficacité réelle des campagnes de sensibilisation et de la culture de la sécurité routière au quotidien.
Dans les grandes villes comme dans les centres urbains de moindre taille, la cohabitation entre véhicules, deux-roues et piétons reste chaotique, sur fond de non-respect des feux, stationnements anarchiques, traversées intempestives et excès de vitesse dans les artères les plus fréquentées.
Les autorités misent sur une combinaison de répression accrue et de pédagogie, mais le bilan hebdomadaire rappelle que la route demeure l’un des premiers lieux de violence dans le pays. Tant que l’inattention, la précipitation et le mépris des règles resteront banalisés, les statistiques continueront de s’aligner, implacables.










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Il faut prendre des mesures sévères sur l’obtention du permis de conduire (il est à revoir)
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C’est ainsi qu’on évitera des drames