L’équipe nationale marocaine des moins de 17 ans s’apprête à défier l’histoire. Ce vendredi 21 novembre, les Lionceaux de l’Atlas croisent le fer avec le Brésil en quart de finale de la Coupe du Monde U17, sur le terrain n°7 de l’Aspire Zone à Doha, avec un billet pour le dernier carré en ligne de mire. À quelques heures du coup d’envoi (16h45), c’est tout un pays qui retient son souffle devant ce rendez-vous déjà considéré comme l’un des tournants majeurs de ce Mondial.
Les protégés de Nabil Baha abordent ce choc avec un capital confiance au plus haut. En huitièmes de finale, les Marocains ont livré une prestation de caractère face au Mali, s’imposant 3-2 au terme d’un match intense. Ziyad Baha avait montré la voie en ouvrant le score d’une tête précise, avant qu’Ismail El Aoud ne s’illustre avec un doublé décisif, symbole d’une attaque marocaine capable de frapper à tout moment. Au-delà du score, c’est surtout la maturité collective, la gestion des temps faibles et la force mentale affichées qui ont marqué les esprits.
Ce quart de finale s’inscrit dans la continuité d’un parcours déjà remarquable. En phase de groupes, les Lionceaux avaient envoyé un message fort au monde entier avec un succès historique 16-0 face à la Nouvelle-Calédonie, démontrant l’ampleur de leur potentiel offensif et la profondeur de leur banc. Depuis, le groupe a gagné en confiance sans jamais tomber dans l’excès d’euphorie, conscient que le véritable objectif est d’aller le plus loin possible, voire de jouer crânement ses chances pour le titre.
Face à eux se dresse toutefois un monument du football mondial : le Brésil. La Seleção U17 arrive à ce stade de la compétition avec le statut de favorite, mais aussi avec quelques fissures. En huitièmes de finale, les jeunes Brésiliens ont dû s’employer jusqu’au bout pour éliminer la France, arrachant l’égalisation dans les ultimes minutes avant de se qualifier aux tirs au but (4-3). Un scénario qui prouve leur capacité à renverser des situations compromises, mais qui montre aussi qu’ils peuvent être bousculés.
Conscient de cet équilibre des forces, le sélectionneur Nabil Baha affiche une sérénité mesurée. Il insiste sur la qualité de son effectif, sur ces joueurs « capables de faire la différence » à tout moment, tout en respectant le poids de l’adversaire. Dans le vestiaire, le discours est clair : ne pas subir le statut du Brésil, mais imposer le tempérament marocain, cette combativité qui a fait la réputation des Lionceaux dans ce tournoi.
De son côté, Ismail El Aoud, héros du match face au Mali, a résumé l’état d’esprit du groupe : l’équipe analysera « les forces et les faiblesses » du Brésil et n’épargnera « aucun effort » pour décrocher la qualification. Le staff technique a travaillé les détails, les transitions rapides, les phases arrêtées et la discipline défensive, autant d’armes indispensables pour rivaliser avec une sélection sud-américaine toujours dangereuse sur le plan technique.
Au-delà de ce duel prestigieux, c’est tout le football africain qui sera à l’honneur. Le Maroc partage l’affiche de ces quarts avec un autre représentant du continent, le Burkina Faso, qualifié après son succès aux tirs au but face à l’Ouganda. Les Étalons défieront l’Italie, tombeuse de l’Ouzbékistan, dans un autre choc à hauts risques. Une double présence africaine à ce niveau de la compétition qui témoigne de la montée en puissance du football de jeunes sur le continent.
Pour les Lionceaux de l’Atlas, l’enjeu dépasse la simple qualification. Une victoire contre le Brésil propulserait cette génération dans une nouvelle dimension et confirmerait que le Maroc ne se contente plus de participer, mais vise désormais les sommets dans toutes les catégories. À Doha, ce quart de finale a déjà des allures de rendez-vous avec l’histoire. Reste aux jeunes Marocains à écrire, balle au pied, le prochain chapitre.










Contactez Nous