Un incident tragique a secoué la capitale : une femme enceinte a accouché au sein d’une rame du tramway de Rabat, dans des conditions dramatiques ayant conduit au décès du nouveau-né. Face à l’émoi suscité par cette affaire, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a réagi ce samedi à travers un communiqué officiel, affirmant avoir ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances exactes de ce drame.
Aucune trace d’un passage à l’hôpital de Sidi Moulay Abdellah
Une controverse avait émergé sur les réseaux sociaux, accusant l’hôpital Moulay Abdellah à Salé d’avoir refusé d’admettre la jeune femme alors qu’elle était sur le point d’accoucher. Le ministère a fermement démenti ces allégations.
Selon l’administration de l’établissement et l’équipe médicale de garde, aucune entrée de la patiente n’a été enregistrée. Les registres d’accueil, les images des caméras de surveillance ainsi que les témoignages du personnel de sécurité ont été examinés : rien ne permet de conclure à une présence de la femme dans l’enceinte de l’hôpital.
Accouchement en urgence et intervention des secours
D’après les premières constatations relayées par le communiqué, la femme se trouvait déjà en phase avancée de travail lorsqu’elle était à bord du tramway. Elle aurait présenté un saignement abondant, nécessitant l’intervention rapide des éléments de la protection civile.
Transportée d’urgence à l’hôpital de maternité Souissi, elle a immédiatement été prise en charge par l’équipe médicale de garde : examens cliniques, stabilisation de l’hémorragie, soins post-accouchement et surveillance rapprochée. Malheureusement, les médecins ont confirmé que le nouveau-né était déjà décédé.
Un contexte de fragilité psychique avéré
Le ministère révèle également que la femme souffre de troubles psychiatriques anciens, une information corroborée par les premières investigations. Elle a été transférée et admise au Centre psychiatrique Arrazi afin de recevoir les soins nécessaires.
Transparence et responsabilité : le ministère réagit
Dans son communiqué, le ministère exprime son profond regret face à ce drame et présente ses condoléances à la famille de la victime. Il assure également que les services concernés traitent ce type de cas avec « un haut niveau de responsabilité et de transparence », afin d’éviter toute confusion ou interprétation erronée au sein de l’opinion publique.
Cette affaire, qui survient dans un contexte de forte sensibilité autour de la qualité des services hospitaliers, remet une nouvelle fois sur la table la question de la prise en charge des urgences obstétriques et des personnes vulnérables souffrant de troubles psychiques. L’enquête en cours devra déterminer les responsabilités et clarifier les zones d’ombre encore persistantes.










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