La ville de Marrakech accueille depuis ce lundi la 93ᵉ Assemblée générale de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), un rendez-vous mondial où se dessine l’avenir de la coopération sécuritaire. Dès l’ouverture des travaux, le directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, a rappelé la vision du Maroc : faire du partenariat multilatéral un rempart essentiel contre la criminalité transnationale et les menaces émergentes.
Dans son allocution devant un parterre de responsables nationaux et internationaux — parmi lesquels les ministres Abdelouafi Laftit et Nasser Bourita, ainsi que Mohamed Yassine Mansouri — Hammouchi a souligné que l’engagement du Maroc s’inscrit dans la droite ligne des orientations du roi Mohammed VI, qui considère la sécurité comme un « bien collectif » nécessitant solidarité, complémentarité et coopération régionale et internationale.
Le chef de la DGSN et de la DGST a mis en avant la stratégie sécuritaire intégrée du Maroc, qui associe protection des citoyens, respect des droits humains, communication proactive et adaptation permanente aux nouvelles menaces. Face à l’extension des réseaux criminels virtuels et à l’imbrication croissante des organisations terroristes, « il devient impératif de bâtir des structures de sécurité communes, agiles et interconnectées », a-t-il insisté.
Hammouchi a également salué le rôle central d’Interpol dans la coordination des efforts internationaux. Toutefois, il a averti que la montée en puissance des crimes cybernétiques, l’usage détourné de technologies avancées et l’apparition de formes hybrides de déstabilisation imposent « des responsabilités accrues » aux États membres ainsi qu’à l’organisation elle-même.
La première journée de la rencontre a été marquée par des discussions autour du renforcement des capacités policières mondiales, de l’amélioration de la circulation sécurisée des informations, et de la ratification de la Convention onusienne sur la cybercriminalité. L’Assemblée générale examine également les outils futurs permettant à Interpol d’élargir sa présence opérationnelle, notamment à travers des centres régionaux renforcés.
Autre moment fort : la mise en lumière du rôle des femmes dans les forces de sécurité. Hammouchi a salué une initiative « novatrice » qui vise à tirer les enseignements du leadership féminin pour transformer les institutions policières. Les succès enregistrés par les femmes policières marocaines ont été largement cités comme exemple d’efficacité, notamment dans les opérations les plus complexes.
À Marrakech, l’ambition affichée est claire : façonner un Interpol du futur, capable de répondre aux défis d’un monde en mutation rapide.










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