Le 25 novembre, date dédiée au niveau international à la lutte contre les violences faites aux femmes, rappelle chaque année l’urgence de combattre toutes les formes d’abus — physiques, psychologiques, domestiques, professionnels ou encore numériques, avec la montée inquiétante de la cyber-violence.
De toutes les régions du Maroc, comme partout dans le monde, l’appel à un durcissement des lois et à un renforcement des mécanismes de protection a retenti. Que ce soit sur les réseaux sociaux, dans les événements publics ou à travers les déclarations des associations féminines, le même constat s’impose : la progression continue de ces violences, souvent tragiques, exige des réponses fermes et efficaces.
Les dernières données officielles illustrent l’ampleur du phénomène, partagé aussi bien par les pays riches que par les nations en développement. Elles montrent une facilité alarmante avec laquelle certains hommes passent à l’acte, bénéficiant parfois d’une clémence judiciaire qui, en retour, pousse certaines femmes au désespoir, voire au suicide.
Au Maroc, malgré des avancées juridiques notables, les violences faites aux femmes ne cessent d’augmenter. Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) révèle que plus de la moitié des 13,5 millions de Marocaines âgées de 15 à 74 ans ont subi, au moins une fois au cours des douze mois précédant l’enquête, une agression caractérisée — souvent répétitive.
Dans un autre rapport, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) souligne que ces violences constituent avant tout une atteinte grave aux droits fondamentaux et à la dignité des femmes. Elles représentent également un véritable enjeu de santé publique touchant un tiers de la population mondiale, avec un coût économique et social estimé à près de 3 milliards de dirhams.
Autant d’éléments qui rappellent l’urgence d’agir, mais aussi la nécessité d’encourager les femmes à poursuivre leur combat pour leurs droits, leur sécurité et leur dignité.
Par Jalil Nouri










Contactez Nous