Un scandale touchant de plein fouet le ministère de la Santé n’est pas encore terminé qu’un autre éclate déjà, cette fois autour d’autorisations d’exercer délivrées à de faux psychologues, ainsi qu’à des centres ou cliniques se réclamant de cette spécialité sans en avoir les compétences requises.
Le Syndicat national des professionnels du secteur a été alerté par l’ouverture, jugée anormale, d’un nombre important de cabinets et structures en un temps très réduit. Distribuées avec une facilité déconcertante, ces autorisations ont désorganisé tout le secteur et provoqué une avalanche de plaintes dénonçant l’incompétence de certains « psychologues » pourtant déclarés.
Les syndicats ont demandé expressément au ministre de la Santé, Amine Tahraoui, complètement débordé et ne sachant plus où donner de la tête, de faire toute la lumière sur ce phénomène inquiétant qui discrédite une profession entière. Ils réclament la suspension immédiate de toutes les autorisations d’exercice jusqu’à nouvel ordre, le temps d’y voir clair et de séparer le bon grain de l’ivraie afin de sauver la crédibilité du métier.
Face à des pressions sociales croissantes chez les adultes comme chez les jeunes, au stress devenu un fléau généralisé, et aux séquelles de la pandémie, les psychologues avaient retrouvé leur clientèle avant d’être menacés par cette concurrence déloyale. Une situation aggravée par l’essor des coachs, omniprésents sur tous les segments de l’accompagnement, certains n’hésitant pas à se faire passer pour des psychologues. De quoi inquiéter une profession qui se sent désormais attaquée de toutes parts.
Par Jalil Nouri
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