Un nouvel épisode vient raviver le conflit explosif entre les chauffeurs de taxis et Uber, le géant mondial des VTC. Après son interdiction en 2018, décidée par des autorités longtemps hésitantes face à la colère des taxis, l’entreprise revient aujourd’hui au cœur de la polémique. À vingt-trois jours de la Coupe d’Afrique des Nations et à l’horizon de la Coupe du Monde 2030, Uber a relancé ses opérations, d’abord à Casablanca et Marrakech, sans la moindre autorisation officielle, selon les autorités prises de court par ce déploiement jugé illégal.
Cette réapparition soudaine s’apparente à un véritable bras de fer. Uber, qui n’a jamais digéré son exclusion du marché marocain, semble vouloir profiter de l’effervescence sportive pour placer l’État devant le fait accompli. Le scénario redouté par Rabat se dessine : une fois sanctionnée, la firme pourrait porter l’affaire devant le Tribunal international du commerce, après consultation de ses puissants cabinets d’avocats.
Du côté des taxis, la riposte n’a pas tardé. Estomaqués par ce retour surprise qu’ils croyaient définitivement enterré après des années de tensions parfois violentes, les chauffeurs promettent une mobilisation totale. À l’approche d’événements sportifs d’ampleur mondiale, le spectre d’un nouveau brasier social dans le secteur du transport plane de nouveau.
Par Salma Semmar










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