Oubliés le stress hydrique et les restrictions ? La prudence reste de mise, préviennent les spécialistes en hydrologie, pour lesquels il faudra encore attendre quelques mois avant de voir les principaux barrages du pays atteindre leur capacité maximale annuelle.
Une chose est sûre, en revanche : les régions du sud du pays demeurent les grandes oubliées de ce retour de la pluviométrie et de l’enneigement, pourtant garants d’une irrigation agricole suffisante et d’un approvisionnement en eaux souterraines capable de répondre aux besoins des populations locales.
L’espoir est toutefois bien présent dans les esprits après les récentes pluies abondantes enregistrées dans une large partie des régions du nord et du centre du pays. Ces précipitations sont perçues comme un signe encourageant en perspective d’une bonne année agricole, susceptible de mettre momentanément entre parenthèses la hausse des prix des produits de première nécessité, lesquels ont connu ces dernières semaines une accélération aussi persistante qu’injustifiée à cette période de l’année — et à bien d’autres —, si ce n’est par le jeu d’une spéculation omniprésente sur les marchés et dans les commerces.
Bien que le froid hivernal se soit déjà bien installé, l’arrivée réconfortante des pluies au cours des dernières semaines et jours a redonné le sourire aux citoyens, rassurés par l’idée qu’à ce stade — avec des taux de remplissage des barrages dépassant les 30 % — il n’y aurait pas de coupures ni de décisions de rationnement de l’eau potable, comme cela a pu être le cas par le passé.
Mais cet optimisme doit rester mesuré. Face aux changements climatiques auxquels nous sommes désormais confrontés, l’espoir ambiant peut être douché à tout moment par un nouvel épisode de sécheresse, variable selon les régions. D’où la nécessité de rappeler l’importance d’éviter tout gaspillage d’eau, une ressource plus précieuse que jamais : il en va, tout simplement, de la souveraineté des populations.
Par Salma Semmar











Contactez Nous
LA JALOUSIE RIEN QUE DE LA JALOUSIE VIVE LE MAROC