Dimanche, la vieille ville de Safi a vécu une journée noire après des pluies diluviennes qui ont transformé ses ruelles en torrents et submergé des habitations ainsi que des commerces. Des images diffusées par des habitants montrent des zones entières noyées, avec des nappes d’eau dépassant parfois le mètre de profondeur, rendant plusieurs quartiers impraticables.
Selon des sources locales relayées par la presse, le bilan humain est lourd : au moins quatre décès sont évoqués, en plus de plusieurs blessés et de personnes portées disparues, tandis que les équipes de secours poursuivent leurs interventions dans des conditions difficiles. D’autres médias parlent d’un bilan initial de trois morts, ce qui laisse entendre que le décompte reste évolutif en attendant une confirmation officielle consolidée.
Au cœur de l’épisode, un facteur revient avec insistance : le débordement de l’oued Chaâba, qui traverse la ville. Gonflé par des précipitations intenses sur une courte durée, le cours d’eau a dépassé sa capacité, provoquant une poussée brutale vers la médina et, selon plusieurs témoignages, vers des secteurs au-delà du périmètre historique.
Sur place, les dégâts matériels sont considérables : marchandises détruites, véhicules emportés ou immobilisés, maisons envahies par la boue. Au-delà du choc, cet événement ravive une question récurrente au Maroc : celle de la vulnérabilité des centres anciens face aux épisodes extrêmes, quand l’urbanisation, le sous-dimensionnement des ouvrages d’évacuation et l’entretien des oueds se heurtent à des pluies désormais plus brutales.
Alors que le pays connaît par ailleurs une série d’alertes météorologiques ces derniers jours, la tragédie de Safi rappelle l’urgence d’investir dans la prévention : curage, drainage, cartographie des zones à risque et dispositifs d’alerte rapide.
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