Pour la première fois dans l’histoire du football national, deux entraîneurs marocains s’apprêtent à se disputer une finale d’une compétition internationale de la FIFA, chacun à la tête d’une sélection différente. Jeudi 18 décembre 2025, au stade de Lusail à Doha, le Maroc A’ dirigé par Tarik Sektioui affrontera la Jordanie de Jamal Sellami en finale de la Coupe arabe, dans une affiche inédite et hautement symbolique.
Le parcours des deux équipes force le respect. En demi-finale, les Lions locaux ont livré une démonstration de force en balayant les Émirats arabes unis (3-0), confirmant la solidité collective et la rigueur tactique prônées par Sektioui. De son côté, la Jordanie a validé son billet pour la finale en éliminant l’Arabie saoudite (1-0), au terme d’un match fermé et maîtrisé, où le sens du détail et la discipline défensive ont fait la différence sous la houlette de Sellami.
Cette finale ne se résume toutefois pas à un simple enjeu sportif. Elle s’inscrit dans une continuité historique du savoir-faire marocain sur les bancs de touche. Les observateurs se souviennent encore de cette rencontre marquante où Badou Zaki et Walid Regragui s’étaient retrouvés face à face lors d’un match à forte charge symbolique. Ce duel avait alors incarné le passage de témoin entre générations de techniciens marocains. Aujourd’hui, le face-à-face Sektioui–Sellami prolonge cette dynamique, illustrant une école marocaine arrivée à maturité, capable de s’imposer au plus haut niveau avec méthode et caractère.
Sur le terrain, la finale promet un véritable bras de fer tactique. Le Maroc misera sur sa capacité à accélérer le jeu, à presser haut et à exploiter la largeur, tandis que la Jordanie tentera de verrouiller les espaces et de capitaliser sur la moindre opportunité. Deux philosophies proches dans la rigueur, mais différentes dans l’exécution, portées par deux entraîneurs qui se connaissent et se respectent.
Quel que soit le vainqueur, le football marocain sort déjà grandi de cette affiche. Voir deux techniciens nationaux atteindre le sommet d’une compétition régionale majeure constitue une reconnaissance éclatante de la qualité de la formation des cadres au Royaume, fruit des investissements consentis par la FRMF et d’un travail de fond sur la durée. Une finale pour le trophée, certes, mais surtout une victoire pour l’école marocaine du football.
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