Les marchés pétroliers internationaux envoient un signal clair : le prix du baril est en net repli. Après plusieurs semaines de baisse progressive, le pétrole est désormais passé sous la barre symbolique des 60 dollars, aussi bien pour le Brent, référence européenne, que pour le WTI américain. Un niveau qui n’avait plus été observé depuis plusieurs mois et qui traduit un apaisement relatif des tensions sur l’offre et la demande mondiales.
Cette baisse s’explique par un ralentissement de la consommation dans plusieurs grandes économies, une production soutenue de la part des pays exportateurs et des perspectives économiques jugées plus prudentes par les investisseurs. En théorie, un baril en dessous de 60 dollars constitue un seuil favorable aux pays importateurs d’énergie, comme le Maroc, fortement dépendant des marchés internationaux.
Pourtant, sur le terrain, la réalité est tout autre. Malgré ce recul confirmé des cours mondiaux, les prix des carburants dans les stations-service marocaines demeurent élevés et quasi inchangés. Essence et gasoil continuent d’être affichés à des niveaux qui pèsent lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages et les coûts de production des entreprises, notamment dans les secteurs du transport et de la logistique.
Ce contraste alimente l’incompréhension des automobilistes. Dans un marché libéralisé, les hausses internationales sont généralement répercutées rapidement à la pompe. Les baisses, en revanche, semblent suivre un chemin bien plus lent, voire s’arrêter avant d’atteindre le consommateur final. Les distributeurs avancent des explications liées aux stocks constitués à des prix antérieurs, aux frais d’importation et aux coûts logistiques, mais ces justifications peinent à dissiper le malaise.
La situation relance ainsi le débat sur la transparence du marché des carburants au Maroc et sur l’absence de mécanismes capables d’accompagner équitablement les variations des cours mondiaux. Alors que le baril évolue désormais sous les 60 dollars, la question reste entière : pourquoi cette baisse ne se reflète-t-elle pas, ne serait-ce que partiellement, dans les prix à la pompe ? Pour l’instant, le soulagement promis par les marchés pétroliers reste invisible pour les consommateurs marocains.
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