Qui pourra répondre à la question de savoir pourquoi le chef du gouvernement tarde à déclarer la ville de Safi zone sinistrée après les inondations catastrophiques qu’elle vient de vivre. Pourtant, tout prête et réunit les conditions nécessaires pour bénéficier de ce statut, qui lui permettra de se reconstruire, de panser ses plaies et de réconforter ses habitants éplorés.
Le gouvernement craint-il d’être pris dans l’engrenage de l’obligation de reconnaître ce statut à d’autres villes victimes d’inondations graves, dans un contexte marqué par de fortes turbulences météorologiques et des pluies torrentielles ?
Le parti du PPS a été la première formation à monter au créneau pour demander à l’Exécutif de ne plus temporiser indéfiniment et de prendre une décision immédiate et engageante, susceptible de remonter le moral d’une population qui désespère de revoir sa ville dans l’état où elle était avant d’être noyée sous les eaux, avec un bilan de 37 morts et d’importants dégâts matériels touchant les biens des particuliers ainsi que les infrastructures vitales.
Le monde associatif local et national n’est pas en reste, puisqu’une offensive et une pression intenses se sont mises en place pour reprocher au gouvernement sa passivité, allant jusqu’à se demander si Aziz Akhannouch aurait agi de la même manière si sa ville natale, Agadir, avait été frappée par un tel drame. Certains lui reprochent sévèrement de n’avoir ni eu le courage ni la compassion de se rendre à Safi.
Il faudra dès lors que cette question urgente parvienne au Parlement afin de débloquer un vaste programme de réhabilitation permettant à la ville de retrouver une activité normale et de bénéficier des financements attendus, avant qu’une décision royale ne vienne accélérer l’octroi à Safi du statut de zone sinistrée, ce qui est bel et bien le cas plusieurs jours après les drames vécus.
Par Jalil Nouri











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