L’affaire qui a semé la panique vendredi matin à Rabat, après la diffusion d’un message menaçant visant l’école Sophie Germain à Hay Riad, connaît un premier développement important. Selon des éléments recueillis dans le cadre de l’enquête, les services de police sont parvenus rapidement à remonter l’origine technique du compte ayant servi à envoyer le message qui a bouleversé élèves, parents et personnel éducatif, bien au-delà des murs de l’établissement.
D’après ces premières constatations, le message proviendrait du compte d’un élève bachelier de l’école, âgé d’à peine 17 ans. Le jeune a été interpellé dans la foulée, tandis que ses parents ont été convoqués pour être entendus dans le cadre des procédures en vigueur. Une évolution qui, pour beaucoup, a ajouté à la stupeur générale une nouvelle vague d’incompréhension.
Mais le dossier est loin d’être clos. Selon la version avancée par l’élève, il nie être l’auteur de l’envoi. Il affirme que son compte aurait été piraté et que le message aurait été diffusé à son insu, par une tierce personne ayant pris le contrôle de ses accès. Une hypothèse que les enquêteurs devront désormais vérifier, en retraçant précisément les connexions, les appareils utilisés, les adresses IP, et l’ensemble des traces numériques susceptibles de confirmer ou d’infirmer cette déclaration.
Au sein de la communauté scolaire, le profil du suspect présumé suscite un débat. D’après la direction de l’établissement, plusieurs professeurs ainsi que des camarades de classe, il s’agirait d’un élève sérieux, décrit comme “bon” et sans antécédents de comportement inquiétant. Certains témoignages spontanés, recueillis dans l’émotion des heures qui ont suivi l’alerte, tentent déjà de plaider en faveur de son innocence, soulignant son parcours scolaire et sa réputation au sein de l’école.
Pour autant, les autorités restent prudentes. Dans ce type d’affaires, la confusion peut vite l’emporter sur la réalité des faits : un compte peut effectivement être usurpé, mais il peut aussi être utilisé par son titulaire ou par un proche, volontairement ou sous influence. Les investigations en cours visent donc à établir la vérité avec rigueur, sans précipitation et sans conclusions hâtives.
Cet épisode rappelle, une fois de plus, la puissance déstabilisatrice des menaces numériques, même lorsqu’elles ne débouchent sur aucun acte concret. Il met aussi en lumière la nécessité d’un encadrement plus ferme des usages digitaux chez les adolescents, et d’une vigilance accrue autour de la sécurité des comptes, devenue une question non seulement privée, mais parfois aussi publique.
En attendant les conclusions de l’enquête, une seule certitude demeure : la menace, même virtuelle, a provoqué un choc réel. Et à Rabat, la priorité reste la même : rétablir la sérénité autour de l’école Sophie Germain, tout en faisant toute la lumière sur l’auteur réel de ce message qui a fait trembler une ville entière.










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Ca aurait été mieux que le journaliste inclut dans l’article des détails sur le message en question, pour que le lecteur comprenne la gravité (ou pas) de l’incident. Si ça se trouve, il s’agit de chamaillerie entre gamins et du coup je me demande pourquoi cet article existe en premier lieu..