Dernière ligne droite. Plus que quelques heures avant le coup d’envoi de cette très attendue CAN 2025, et les Marocains n’ont qu’un seul souhait : voir les Lions de l’Atlas champions d’Afrique !
Aucun match n’est gagné avant d’être joué, et une Coupe d’Afrique que l’on dispute à domicile n’est jamais gagnée d’avance, surtout lorsque tout le monde nous attend.
La CAN n’est pas gagnée d’avance…
Le compte à rebours est lancé pour la CAN 2025 qui se tient au Maroc à partir du 21 décembre prochain. Nous sommes désormais en pleine dernière ligne droite.
Les passions se déchaînent, la tension et la pression montent, et les fans ont le souffle coupé à l’approche du rendez-vous fatidique. La fièvre va grimper, le suspense s’installer, et il durera jusqu’au coup de sifflet final de la finale.
Le coach Walid Regragui a rendu sa liste pour la CAN. Nous ne ferons aucun commentaire sur les joueurs retenus, car avec une liste élargie à une cinquantaine de profils, Walid a clairement des problèmes de riches et des choix difficiles à faire.
Et c’est tant mieux, car c’est son métier, sa responsabilité, et il est payé pour cela. Les esprits s’échauffent, les passions se déchaînent, et la billetterie a littéralement volé en éclats avec un sold-out enregistré seulement deux heures après l’ouverture des ventes en ligne.
Oui, tout le monde nous regarde. Les Africains nous attendent, et les Marocains ne jurent que par la victoire finale.
Certes, l’engouement autour de l’équipe du Maroc a toujours existé. Mais depuis quelque temps, cet intérêt a pris une nouvelle dimension. Avec le statut de demi-finaliste de la Coupe du Monde et, mieux encore, de champion du monde U20, les attentes sont devenues immenses. Une véritable fièvre s’est emparée des supporters, y compris de nos compatriotes à l’étranger.
Oui, tout le monde nous regarde. Les Africains nous attendent, et les Marocains ne jurent que par la victoire finale.
Pour sept millions de dollars de plus
Ainsi, cinquante ans après l’unique sacre du football marocain en Coupe d’Afrique, et après une longue traversée du désert faite de désillusions, de déboires retentissants et de contre-performances à répétition, les Lions de l’Atlas réussiront-ils à offrir aux Marocains un deuxième titre continental ?
Jouer à domicile sera certainement un avantage, même si cela générera une pression supplémentaire. Les poulains de Walid Regragui sont avertis : une Coupe d’Afrique n’est jamais gagnée d’avance. Il faudra cravacher dur et s’attendre à tous les scénarios possibles.
CAN ya ma CAN !
Après le record mondial de seize victoires consécutives, il ne reste plus aux Lions de l’Atlas que sept victoires pour remporter cette CAN, un titre attendu depuis un demi-siècle.
Après plus de trois années à la tête de l’équipe nationale, Walid Regragui a connu l’apothéose et l’Everest au Qatar, avant de subir un atterrissage brutal lors de la dernière CAN en Côte d’Ivoire. La seule certitude que l’on aimerait avoir avant cette édition est de savoir exactement où en est aujourd’hui le sélectionneur.
Face à des adversaires qui rêveront tous de faire tomber le Maroc, Walid a une occasion en or de tracer définitivement sa légende.
Depuis cinquante ans, le palmarès de l’équipe du Maroc est malheureusement jalonné de déceptions, de désillusions et de contre-performances monumentales. À chaque fois que les Lions ont été donnés favoris, ils ont souvent déçu et chuté de très haut.
Depuis 1976, nous avons trop souvent regardé, avec résignation et incompréhension, les autres gagner. À l’inverse, les Lions savent parfois créer la surprise lorsqu’on ne les attend pas, comme en 1976 face à une Guinée donnée favorite, ou en 2004 lors de la finale perdue en Tunisie.
Sur le papier, les Lions de l’Atlas seront favoris et candidats naturels au sacre. Ils ont un standing à confirmer et un rendez-vous à ne pas manquer. Mais dans une compétition, tout peut arriver, même si Walid Regragui et ses joueurs semblent prêts à tous les scénarios.
Pour cette CAN 2025, déjà annoncée comme la meilleure de l’histoire alors qu’elle n’a pas encore débuté, il faudra surtout éviter de se croire trop beaux. Il n’y a plus de petites équipes en Afrique, tout le monde veut battre le Maroc, et de grosses cylindrées seront au rendez-vous : Sénégal, RDC, Égypte…
Avec Achraf Hakimi, capitaine et pièce maîtresse, Nayef Aguerd et Sofyan Amrabat de retour de blessure, certaines inquiétudes sont légitimes. Même si, honnêtement, la véritable compétition pour les Lions débutera probablement à partir des huitièmes de finale, sans manquer de respect à aucun adversaire du premier tour.
Il faudra être à cent pour cent, surtout pour les cadres qui reviennent de blessure. Mais c’est avant tout la dynamique de groupe qui devra primer, au-delà des individualités.
Pourquoi bouder la fête alors qu’il n’y en aura que pour la CAN jusqu’à mi-janvier ?
Achraf Hakimi, capitaine et pièce maîtresse du onze national
Honnêtement, le secteur défensif est un atout majeur de l’équipe. Hakimi, Mazraoui et Aguerd sont indispensables par leur volume de jeu, leur influence et leur impact sur le rendement collectif. Espérons qu’ils seront tous au meilleur de leur forme.
Notre capitaine a pratiquement tout gagné la saison passée, à l’exception de la Coupe du Monde des clubs et du Ballon d’Or européen, qu’il méritait largement selon beaucoup.
Fraîchement auréolé du Ballon d’Or africain, remporter la CAN serait-il la cerise sur le gâteau pour Hakimi, à six mois d’une Coupe du Monde où les Lions figurent désormais parmi les favoris ?
Après la consécration de la bande à Tarik Sektioui en Coupe arabe jeudi dernier, la pression sera à son comble, avec des ambitions revues à la hausse.
Que les choses soient claires : les Lions de l’Atlas ne jouent pas pour les sept millions de dollars promis au vainqueur, mais pour la fierté de tout un peuple qui chantera à l’unisson : Allez Maroc !
Des supporters prêts à oublier leurs soucis, à mettre de côté leurs problèmes pour vibrer avec les Lions, car l’équipe du Maroc est devenue un symbole patriotique de fierté nationale, et le football une priorité émotionnelle parmi d’autres.
Allez Maroc !
La magie du football fait que, à chaque victoire du onze national, les Marocains retrouvent le sourire et oublient les aléas du quotidien. Pourquoi s’en priver ? Une parenthèse enchantée où, tous ensemble, nous oublierons ce Maroc à plusieurs vitesses pour enfiler le maillot rouge et vert et brandir le drapeau.
Même si le populisme sera toujours présent et que certains rappelleront — à juste titre — que la santé, l’éducation, l’emploi, le pouvoir d’achat et le logement méritent aussi une attention particulière, surtout dans les villes non concernées par la CAN.
Nos problèmes ne vont pas s’envoler. Alors pourquoi bouder la fête, puisqu’il n’y aura que la CAN jusqu’à mi-janvier ?
En attendant, la tension, la fièvre et le suspense monteront jusqu’au coup de sifflet final, avec un dénouement que l’on espère heureux. Rendez-vous en janvier prochain.
Par Hafid Fassi Fihri











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