Bien qu’il faille les aborder, ces points noirs dans l’organisation de la Coupe d’Afrique ont fait leur apparition dès le premier jour, avant, pendant et après le match d’ouverture. Ils seront toutefois vite oubliés après la prestigieuse apparition et les pas majestueux, au stade Moulay Abdellah, du Prince Héritier Moulay El Hassan, ainsi que l’entrée en lice victorieuse des Lions de l’Atlas, qui se sont imposés sur le score de 2 à 0 face aux îles Comores.
La pluie abondante n’a guère gâché la rencontre, mais l’interdiction de faire entrer des parapluies a été très mal acceptée par le public et a conduit une partie des supporters à renoncer à se rendre au stade, laissant des gradins clairsemés au lieu d’afficher complet. La pluie n’en était toutefois pas la seule responsable, car le marché noir, pourtant combattu avec fermeté, a encore fait des siennes, portant le prix des billets jusqu’à 1 500 dirhams pour les moins chers, les rendant invendables et donnant lieu à des images de tribunes partiellement vides, alors que des chiffres records étaient annoncés.
Autre phénomène regrettable : malgré les mesures préventives et les contrôles à l’entrée du stade visant à interdire les gadgets laser destinés à perturber les joueurs adverses, certains incidents ont été constatés, ternissant par moments le déroulement du match, alors même que le public s’est globalement distingué par son fair-play, évitant les sifflets.
La retransmission du match sur la chaîne nationale Arryadia a également été perturbée par de nombreux arrêts et par des images d’une qualité déplorable, au regard des investissements consentis dans des équipements de dernière génération, largement mis en avant dans la communication officielle. Une situation qui interroge, à l’heure où les enjeux audiovisuels exigent un niveau d’excellence.
Mais ne boudons pas le plaisir offert par une organisation somme toute satisfaisante en matière de sécurité et de gestion des foules, conforme aux standards annoncés par les organisateurs. Un excellent présage à l’horizon 2030.
Par Jalil Nouri










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