La cherté des billets d’entrée au stade n’est pas le seul facteur expliquant la désertion du public lors des premiers matchs de la compétition africaine, à l’exception notable du stade Moulay Abdellah, qui affichera complet lors des rencontres des Lions de l’Atlas.
L’exemple du stade d’Adrar à Agadir, où une rencontre a bien failli se dérouler devant des gradins quasi vides, illustre de manière éloquente un phénomène préoccupant pour les organisateurs. Contraints de recourir in extremis à la gratuité, ces derniers ont vu le stade se remplir par milliers en quelques minutes seulement, grâce au bouche-à-oreille.
La question se pose désormais avec acuité pour le Comité d’organisation de la CAN : faut-il généraliser la gratuité, ou la réserver uniquement aux affiches jugées peu attractives, notamment dans les villes plus éloignées du cœur du public, comme ce fut le cas à Agadir ? À défaut, une baisse significative des prix des billets pourrait-elle suffire à garantir une affluence décente pour l’ensemble des matchs, d’autant plus que cette CAN 2025 est, pour la première fois de son histoire, largement bénéficiaire, portée par l’effet « carte Maroc » ?
L’un des éléments les plus marquants et les plus positifs reste toutefois la présence massive, colorée et bruyante des communautés africaines résidant au Royaume, venues soutenir leurs sélections. Hommes et femmes, drapeaux en main, tenues traditionnelles, chants et percussions, ont acheté leurs billets à l’avance sans compter, contribuant à donner au tournoi sa véritable dimension continentale.
Le dilemme est donc clairement posé : il devient impératif d’éviter les images de stades clairsemés, préjudiciables à la notoriété de cette CAN à l’international, tant auprès des sponsors que des médias et du public africain dans son ensemble.
Par Jalil Nouri


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