Malgré les bisbilles alimentées par les autorités algériennes, qui ont tenté d’empêcher leurs citoyens de se rendre au Maroc, et malgré une presse qui continue d’éviter le mot Maroc en évoquant la CAN 2025, des images réconfortantes de retrouvailles sont venues rappeler la solidité des liens entre deux peuples voisins en conflit politique depuis près de cinquante ans.
Hier, dans la capitale Rabat, des drapeaux des deux pays ont été volontairement attachés les uns aux autres pour symboliser la fraternité. La palme des bons sentiments revient sans conteste aux supporters marocains, venus se mêler dans les tribunes à leurs frères algériens, exultant devant les buts inscrits par leurs joueurs et saluant avec respect leur hymne national.
Plus encore, une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux, montrant un couple marocain offrant dans la rue des verres de thé et des pâtisseries marocaines à des passants algériens, a suscité un élan d’émotion et de surprise, accueilli chaleureusement dans une Algérie incrédule. Accolades, embrassades, larmes et rires partagés : de nombreux supporters marocains ont spontanément soutenu l’équipe algérienne, se joignant à un public qui a salué cette initiative avec une vive émotion.
Comment ne pas évoquer aussi cette image forte et exceptionnelle de trois drapeaux maghrébins — tunisien, algérien et marocain — attachés les uns aux autres, tel un clin d’œil à l’Union du Maghreb, aujourd’hui reléguée aux oubliettes de l’histoire politique ? Une scène à lire non pas à travers le prisme politique, mais bien sous l’angle humain et fraternel.
Le football offre parfois des émotions et des rapprochements que la politique, malheureusement, peine souvent à susciter.
Par Jalil Nouri



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