Une explosion survenue vendredi à l’intérieur d’une mosquée située dans un quartier à majorité alaouite de la ville de Homs, dans le centre de la Syrie, a causé la mort de cinq personnes selon un premier bilan communiqué par l’agence de presse syrienne officielle. Les autorités n’ont pas encore déterminé l’origine précise de cette déflagration qui a également fait de nombreux blessés.
L’agence d’information gouvernementale a rapporté qu’une explosion s’était produite à l’intérieur de la mosquée de l’Imam Ali ibn Abi Talib, dans le quartier de Wadi al-Dahab, précisant que des vérifications étaient en cours pour établir la nature exacte de l’incident. Un responsable du ministère de la Santé a indiqué que la déflagration avait provoqué la mort de cinq personnes et blessé 21 autres, tout en soulignant le caractère provisoire de ce décompte susceptible d’évoluer dans les heures suivantes.
L’agence officielle avait initialement fait état de trois victimes avant de réviser son bilan à la hausse, témoignant de la confusion qui a suivi l’événement. Les informations concernant les causes de cette explosion demeurent contradictoires et incertaines, alimentant les spéculations sur la nature de l’incident.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a déclaré que la nature précise de l’explosion n’avait pas encore été établie avec certitude, laissant ouverte la possibilité qu’il s’agisse d’un attentat suicide ou d’un engin explosif improvisé. Un responsable sécuritaire de la province de Homs, s’exprimant sous couvert d’anonymat auprès de l’agence France Presse, a toutefois estimé que l’explosion résultait probablement d’un dispositif explosif déposé intentionnellement à l’intérieur de l’édifice religieux.
Un témoin oculaire résidant dans le quartier, qui a préféré garder l’anonymat par crainte pour sa sécurité, a confié à l’agence française avoir entendu le bruit d’une forte déflagration immédiatement suivie d’un climat de chaos et de panique dans tout le voisinage. Le témoin a ajouté que personne n’osait sortir de chez soi et que les sirènes des ambulances retentissaient continuellement dans les rues environnantes.
L’agence officielle syrienne a diffusé plusieurs photographies prises à l’intérieur de la mosquée ciblée. L’un de ces clichés montre un trou béant dans la partie inférieure d’un mur situé dans un angle du lieu de culte. Une épaisse fumée noire a noirci une portion du mur tandis que des tapis de prière et des ouvrages religieux gisent éparpillés aux alentours de la zone endommagée.
La ville de Homs compte plusieurs quartiers habités majoritairement par des membres de la communauté alaouite. Cette région connaît sporadiquement, selon l’Observatoire syrien et des habitants locaux, des violations, des enlèvements et des assassinats visant les adeptes de cette minorité religieuse. Cette dernière avait été la cible en mars dernier de violences à caractère confessionnel qui avaient causé la mort de centaines de personnes dans son bastion traditionnel situé sur la côte syrienne, ravivant les tensions intercommunautaires dans un pays déjà profondément meurtri par des années de conflit.
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