Le nul (1-1) concédé face au Mali, vendredi 26 décembre 2025 au stade Moulay Abdellah, a laissé un goût d’inachevé, et les critiques ont fusé à la hauteur du statut de favori collé aux Lions de l’Atlas.
D’abord, le contenu. Le Maroc a parfois donné l’impression de jouer avec le frein à main : trop de déchet technique, des séquences stériles, une circulation lente et une incapacité à accélérer durablement dans les 30 derniers mètres. Walid Regragui lui-même a pointé ces imprécisions après la rencontre, signe que le diagnostic est partagé.
Ensuite, le scénario. Ouvrir le score sur penalty après VAR (Brahim Diaz, 45+5), puis concéder l’égalisation, encore sur penalty (Lassine Sinayoko, 64e), renvoie l’image d’une équipe qui n’a pas su tuer le match dans le jeu, ni protéger son avantage avec assez de maîtrise.
Il y a la petite alerte défensive : ce but encaissé met fin à une longue série sans concéder et rappelle que la CAN ne pardonne rien, surtout quand l’adversaire, discipliné, attend la faille et s’y engouffre.
À ces constats s’ajoute une gestion tactique jugée trop prudente, voire frileuse, face à un adversaire pourtant annoncé prenable. Les choix de Regragui, notamment dans l’animation offensive et le timing des changements, ont suscité l’incompréhension d’une partie du public, qui attendait davantage d’audace et de verticalité. Le manque d’impact au milieu de terrain, l’absence de réelles solutions sur le banc et le quasi-renoncement aux tirs lointains, pourtant capables de surprendre un bloc bas, ont nourri le sentiment d’un match mal négocié, tant dans l’intensité que dans la lecture des temps faibles.
Mais tout n’est pas à jeter, loin de là. Au classement, le Maroc reste en tête de son groupe avec 4 points, et garde la main sur sa qualification.
Surtout, ce match peut servir de piqûre de rappel utile : l’équipe a montré du caractère, a poussé après l’égalisation, et s’est heurtée à un gardien malien décisif.
Le « moins » : un plan de jeu trop prévisible et une gestion fragile des temps forts. Le « plus » : une base solide, une marge de progression évidente, et une pression qui, à domicile, peut devenir un carburant… si les réglages sont faits à temps.
Par Mounir Ghazali



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Je partage parfaîtement votre analyse. Surtout pour ce qui est du jeu très prévisible et aucun changement tactique durant tout le match. Ça me rappelle la CAN précédente. Un coach sans vision, ni créativité. Un jeu linéaire et naïf sans recherche de pénaltie ou de coup-franc bien placé ou d’une faille quelconque. Un seul perdant ce soir : le coach qui est tout sauf intelligent…