Après le match nul très décevant face au Mali, y a-t-il des raisons de s’inquiéter pour l’équipe du Maroc ? Walid doit revoir sa copie d’urgence.
Signal d’alarme ?
Ce match très nul contre le Mali, vendredi en soirée, est-il un signal d’alarme ?
Faut-il y voir des raisons de s’inquiéter ?
Après l’effervescence et l’euphorie ayant accompagné le début de cette CAN, où les Lions de l’Atlas sont favoris sur le papier, le temps des doutes semble s’être emparé des fans et du staff de l’équipe du Maroc.
Certes, il n’y a pas encore le feu, mais il y a des signes qui ne trompent pas !
Dans le jeu comme dans l’état d’esprit des joueurs, les pétards étaient mouillés, et surtout pas par la faute des grosses pluies qui se sont abattues sur la capitale du Royaume !
Quand l’enjeu paralyse le jeu…
Pas de transversales, un milieu de terrain statique, incapable de faire des transitions, trop de passes vers l’arrière alors qu’il faudrait aller rapidement vers l’avant.
Trop peu de verticalité pour déséquilibrer les lignes adverses et se projeter vers le but adverse.
Une animation offensive à revoir complètement, très peu de tirs, surtout de loin, et des coups francs directs très mal négociés.
Des joueurs perdus, sans boussole et sans repères dans le jeu, et qui peuvent donner l’impression d’être paralysés par l’enjeu !
Des joueurs méconnaissables par rapport à ce qu’ils font chaque semaine en club.
Et puis, surtout, il n’y a absolument pas de leader sur le terrain, et il n’est absolument pas sûr qu’Hakimi puisse jouer ce rôle !
Des choix à assumer
Walid Regragui, qui fait trois changements d’un seul coup, là où c’est le système de jeu qu’il doit changer.
En effet, depuis quelques mois, le jeu des Lions de l’Atlas est trop prévisible pour nos adversaires, avec un Ounahi qui est presque toujours sur la droite, alors que l’équipe du Maroc a besoin d’un véritable meneur de jeu !
Et le pire, ce sont ces signes d’énervement et d’agacement entre des joueurs qui ne communiquent pas, ou alors très peu ou très mal, vers l’avant.
Walid doit revoir sa copie !
Walid Regragui devra assumer ses choix humains et tactiques, et il est condamné à revoir sa copie d’urgence.
Il aura certainement retenu toutes les leçons de ce demi-échec contre le Mali, une équipe sérieuse et studieuse, et l’on se demande franchement quelles sont les cartes que le coach national garde encore en main.
Et quelle est sa marge de manœuvre pour aborder les huitièmes de finale dans des conditions optimales ?
Oui, pour avoir l’ambition et la prétention d’aller jusqu’au bout, l’équipe du Maroc doit pouvoir proposer autre chose que ce jeu brouillon et approximatif, et savoir surprendre ses adversaires, qui semblent avoir bien « analysé » l’équipe du Maroc.
En espérant que l’on se trompe concernant les inquiétudes que suscite cette équipe du Maroc, il est juste à espérer que le retour d’Achraf Hakimi ramènera de l’ordre et de la sérénité dans le jeu de cette équipe.
Une équipe qui manque de lucidité et qui n’a absolument pas les idées claires concernant la manière d’aborder les rencontres et de dérouler le jeu.
Imaginez que même le compartiment défensif, cette citadelle que l’on croyait imprenable, commence à montrer des signes de fébrilité.
Honnêtement, il y a dans cette CAN des équipes solides et de qualité, et lorsqu’on voit la puissance de l’impact physique chez le Sénégal et la RDC, voire le métier et la maîtrise tactique des Pharaons d’Égypte, on se dit que l’équipe du Maroc a beaucoup de soucis à se faire.
Pour le reste, si Walid et Jawad El Yamiq sont en train de subir un véritable lynchage médiatique, surtout sur les réseaux sociaux, le coach national a intérêt à protéger son groupe afin de garder le contrôle sur l’équipe.
Et parmi ces signes, il y a des joueurs qui s’engueulent, comme ce fut le cas lors de cette altercation entre Mazraoui et Aguerd.
Une image qu’on aimerait revoir très souvent…
En souhaitant que Walid ait bien en tête un plan B pour parer à toute éventualité, il lui faudra trouver des solutions, car dans le feu des passions qui se déchaînent, une élimination de nos Lions serait un désastre et un petit séisme dans l’univers de nos certitudes pour le nouveau standing du football marocain.
Encore une fois, espérons que l’on se trompe et que ce nul va servir de détonateur et de stimulant pour des Lions qui devront encore subir une grosse pression.
Pour remporter la CAN, il faut avoir un mental d’acier, à toute épreuve, une confiance sans faille et un collectif soudé et solidaire !
En football, les choses évoluent tellement vite au plus haut niveau que l’expérience a montré qu’il ne faut jamais se croire trop beaux, car il suffit d’un détail pour faire voler en éclats toutes les certitudes et faire perdre leur latin aux meilleurs.
Hafid Fassi Fihri










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