Il faut croire que la capitale, Rabat, est devenue, par la force des choses, le cœur battant de la Coupe d’Afrique des Nations de football dans sa 35ᵉ édition, qui se poursuit jusqu’au 18 janvier prochain, date de la finale entre deux pays dont les noms ne se sont pas encore dessinés, même si la préférence va naturellement au pays hôte, si la prédiction venait à se confirmer.
Place forte des grandes décisions liées aux multiples aspects de la compétition, avec un partage des tâches entre la Confédération africaine de football, le comité marocain conjoint et la fondation en charge de l’événement, tout semble transiter, seconde après seconde, par Rabat, devenue de fait la capitale du football africain. Les deux têtes de pont de la CAN, le président de la CAF, Patrice Motsepe, et celui de la Fédération royale marocaine de football, Faouzi Lekjaa, y ont naturellement établi leurs états-majors. Ils ne quittent la capitale que pour assister à certains matchs avant d’y revenir aussitôt afin d’enchaîner réunions sur réunions. Depuis cette véritable tour de contrôle, devenue une ruche en ébullition, les consignes fusent dans au moins trois langues et plusieurs dialectes.
L’événement se vit 24 heures sur 24, à un rythme soutenu qui n’a connu aucun contretemps majeur, à l’exception de quelques épisodes pluvieux parfaitement maîtrisés, au point qu’aucun match n’a été arrêté, reporté ou annulé, contrairement à ce qui avait été observé lors de la dernière Coupe arabe. Pour atteindre un tel niveau d’efficacité, sans qu’aucun grain de sable ne vienne perturber cette machine bien huilée, des centaines de membres de l’organisation restent en alerte permanente à Rabat, sans pour autant négliger les autres villes hôtes, le tout sans incident notable ni imprévu.
Habituellement calme, de jour comme de nuit, la ville est désormais plongée dans une frénésie inhabituelle, portée par une affluence record de visiteurs marocains et étrangers. C’est dans ses quatre stades que se donnent rendez-vous les supporters, faisant exploser les records d’assistance, aussi bien pour les Lions de l’Atlas que pour plusieurs autres sélections. Inutile de préciser que cette effervescence et cette présence massive font le bonheur des hôtels, cafés, restaurants et commerces, dont la fréquentation atteint des niveaux inespérés.
À tous points de vue, le choix de Rabat comme siège central de la CAN 2025 s’impose comme une décision d’une grande pertinence, incontestablement.
Par Jalil Nouri










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