L’annonce de la grille tarifaire du nouveau zoo de Casablanca, dont la gestion a été confiée à une entreprise française spécialisée, a provoqué un véritable tollé et une épreuve de force entre la direction et la population : soit les prix baissent, soit le boycott s’imposera.
Visiblement, une étude préliminaire du marché et du pouvoir d’achat des futurs visiteurs n’a pas été suffisamment prise en compte, d’autant qu’aucune campagne de communication n’a précédé l’ouverture pour expliquer les conditions ayant conduit à l’établissement de ces barèmes.
Il faut bien dire que ces tarifs ont de quoi dissuader les familles à faibles revenus d’offrir à leurs enfants une sortie dominicale dépaysante, après avoir été privées pendant des décennies de la présence d’un zoo dans une métropole déjà en manque d’animations accessibles et inclusives. Le sentiment dominant est celui d’un retour d’un équipement attendu, mais rendu socialement inaccessible.
Pour s’en convaincre, il suffit d’examiner les montants exigés à l’entrée : 80 dirhams pour les adultes et 50 dirhams pour les enfants, ramenés respectivement à 60 et 40 dirhams pour les familles ou les groupes. Des tarifs appelés, de surcroît, à être progressivement revus à la hausse.
Le plus choquant pour de nombreux Casablancais demeure toutefois les propos attribués à la mairesse de la ville, jugés cyniques par une partie de l’opinion. Cette dernière aurait déclaré que, sans le soutien du Conseil de la ville, le prix du billet aurait atteint 500 dirhams, invitant ainsi les citoyens à « s’estimer heureux ». Quant à la contrepartie réelle de ces tarifs — qualifiés d’« abordables » par l’édile — elle reste à être évaluée à l’aune des témoignages des premiers visiteurs.
Par Jalil Nouri










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c’est vraie qu’au Maroc, on ne sait rien faire, merci de nous avoir sauvé la vie.