Une étude chinoise révèle que la pollution à l’ozone est associée à une augmentation des hospitalisations pour des maladies cardiaques.
Les données de l’étude, publiée dans la revue European Heart Journal, ont été recueillies sur une période de deux ans, de 2015 à 2017, et couvrent 70 villes chinoises, soit 258 millions de personnes. L’étude montre que l’ozone est associé à plus de 3% des hospitalisations pour des maladies coronariennes, des insuffisances cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux, indépendamment des autres polluants. En outre, chaque augmentation de 10 microgrammes d’ozone par mètre cube d’air est liée à une hausse de 0,75% des hospitalisations pour des crises cardiaques et de 0,4% pour des accidents vasculaires cérébraux. L’étude souligne également que l’impact est multiplié par 20 lorsque les niveaux dépassent 200 microgrammes durant l’été, où l’exposition à l’ozone serait liée à 15% des crises cardiaques et à 8% des accidents vasculaires cérébraux.
L’ozone est un gaz qui constitue un composant majeur du smog polluant la plupart des grandes villes, créé dans l’atmosphère par une réaction chimique entre deux polluants émis par les voitures ou l’industrie, en présence de la lumière du soleil. Les chercheurs appellent à une action publique plus vigoureuse pour réduire la consommation de combustibles fossiles et à la mise en œuvre d’un système d’alerte pour que les gens puissent limiter leur exposition les jours où le niveau d’ozone est élevé. L’étude est la première à évaluer le risque d’hospitalisation pour maladie cardiaque lorsque les niveaux d’ozone dépassent la recommandation quotidienne de 100 microgrammes par mètre cube d’air formulée par l’Organisation mondiale de la santé. Cependant, l’étude étant observationnelle, elle ne permet pas de démontrer directement que la pollution par l’ozone provoque des maladies cardiaques.