Le Parti Justice et développement (PJD), dirigé par Abdelilah Benkirane, reste muet depuis la mise en garde du cabinet royal, mais une réaction pourrait se produire dans les prochains jours. Selon le quotidien arabophone Assabah, une rencontre restreinte a été organisée par Abdelilah Benkirane avec le « bureau » du secrétariat national du parti, qui a réuni les principaux membres du parti islamiste, tels que l’ancien ministre Driss El Azami El Idrissi et l’ancien maire de Casablanca Abdelaziz El Omari, pour discuter de la situation. Il a été décidé de convoquer une rencontre à distance entre les membres du secrétariat national du parti. Les islamistes pourraient donc faire marche arrière.
Les critiques du secrétaire général du PJD à l’encontre du chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita, qui avait « défendu l’entité sioniste » lors de réunions avec des responsables africains et européens, ont suscité la réaction du cabinet royal. Le cabinet a souligné que la position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible et constitue l’une des priorités de la politique étrangère du roi Mohammed VI, ajoutant que la position du Maroc ne saurait être soumise aux surenchères politiques et aux campagnes électorales étriquées.
Le cabinet royal a également rappelé que la reprise des relations entre le Maroc et Israël avait été effectuée dans des circonstances connues de tous, encadrées par des communiqués et des déclarations officielles.
Le PJD devrait donc bientôt réagir à cette mise en garde du cabinet royal, mais pour le moment, le parti reste silencieux. Les prochains jours pourraient être décisifs quant à la position du parti sur les questions liées à la Palestine et aux relations avec Israël. En attendant, le gouvernement continue d’œuvrer pour la stabilité politique et diplomatique du pays, tout en tenant compte des préoccupations de toutes les parties concernées.