Le communiqué du Cabinet royal adressant un rappel à l’ordre au Parti de la justice et du développement (PJD) concernant les relations entre le Maroc et Israël a suscité diverses interprétations. En réponse, le PJD, dirigé par Abdelilah Benkirane, a exprimé son respect pour les prérogatives du Roi en matière de politique étrangère, tout en se défendant de tout agenda interne en lien avec son rejet des relations maroco-israéliennes.
Le 4 mars, le PJD avait publié une déclaration critiquant le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, pour ses prises de position concernant les relations avec Israël. Suite à la réprimande du Cabinet royal, le PJD a accepté les observations et les mises en garde du Roi, tout en invoquant la liberté d’expression et la critique envers un membre du gouvernement.
Le Cabinet royal a rappelé que la politique étrangère est un domaine réservé au Roi et que Bourita n’en est que l’exécutant. Par conséquent, le PJD a abordé une question relevant directement du chef de l’État. La question palestinienne demeure une priorité pour le Maroc et est placée au même rang que l’intégrité territoriale du Royaume.
Le 16 mars, Bourita a profité d’un déplacement à Nouakchott pour réaffirmer la centralité de la question palestinienne. Des analystes ont accusé le PJD de vouloir exploiter la question palestinienne pour séduire les foules.
Le communiqué du Cabinet royal a rappelé que le contexte mondial est complexe et que le Maroc doit défendre intelligemment ses intérêts sans saper ses efforts dans la reconfiguration en cours.