Lancé en avril 2019, le projet « Soutien à la gestion globale des frontières et de la migration au Maroc » arrive à son terme en avril 2023. Doté d’un budget de 44 millions d’euros, entièrement financé par l’Union européenne (UE) via le ministère de l’Intérieur espagnol, le projet vise à améliorer la gestion intégrée des frontières et ainsi contribuer à une meilleure gouvernance migratoire au Maroc.
Selon le gouvernement espagnol, l’initiative a également pour but de renforcer les capacités des agents frontaliers en leur fournissant du matériel de surveillance pour mieux protéger les migrants et diminuer leur vulnérabilité face aux processus migratoires irréguliers. Dans ce contexte, un atelier de formation portant sur la gestion humanitaire des frontières a été organisé en novembre dernier à Rabat, auquel ont participé plus de 30 agents de différents services chargés de la gestion des frontières et des flux migratoires. L’atelier visait à améliorer l’aide aux migrants et garantir leurs droits.
Sur les 44 millions d’euros alloués au projet, 40 millions ont été consacrés à l’acquisition d’équipements pour optimiser la gestion des frontières, tout en respectant les droits des migrants. Les 4 millions restants ont été utilisés pour organiser des formations en gestion humanitaire, des missions d’étude, des partages d’expériences, etc. De plus, le ministère de l’Intérieur espagnol a accordé 32,3 millions d’euros d’aide au Maroc pour soutenir ses forces de sécurité dans le domaine de la gestion des frontières et la lutte contre l’immigration irrégulière.
Depuis 2012, l’Espagne et le Maroc ont signé plusieurs accords concernant la coopération policière transfrontalière, la prévention de l’immigration clandestine des mineurs non accompagnés, leur retour concerté et la circulation des personnes et le retour des migrants. L’année dernière, les deux pays ont également signé un accord pour lutter contre la traite des êtres humains et l’immigration illégale, et ont créé un groupe permanent hispano-marocain sur la migration.