Le ministère du Transport et de la Logistique au Maroc s’apprête à réglementer les engins de déplacement personnel motorisé, notamment les trottinettes électriques, en les incluant dans la catégorie des cyclomoteurs. Les responsables vont fixer des dimensions maximales, des spécificités techniques ainsi que des critères d’homologation pour chaque engin de ce type, conformément aux dispositions de l’article 49 de la loi 52.05 relative au code de la route. Le but est d’assurer la sécurité des usagers de la voie publique et de minimiser la consommation d’énergie, la création de déchets non valorisables et les émissions de substances polluantes. Cette nouvelle réglementation pourrait être un premier pas pour mieux encadrer l’usage des trottinettes électriques sur la voie publique, dans un pays qui fait face depuis des années à un sérieux problème d’insécurité routière concernant notamment les cyclomoteurs.
De nombreux pays en Europe et en Amérique du Nord se sont déjà dotés d’une réglementation spécifique pour les engins de déplacement personnel motorisé en raison de la multiplication des accidents mortels. L’Espagne, par exemple, a adopté une réglementation qui impose le port du casque pour les moins de 16 ans en plus de l’interdiction de circuler sur les voies de bus et les trottoirs par nature réservés aux piétons. La Belgique, quant à elle, impose aux trottinettes électriques de ne pas dépasser la vitesse de 18 km/h pour pouvoir rouler sur la chaussée. Au Québec, circuler en trottinette électrique en dehors des chemins privés et des centres commerciaux est considéré comme une infraction pénale.
Le Maroc fait donc un pas en avant dans la réglementation de ces engins, qui sont de plus en plus utilisés dans les grandes villes depuis la fin des années 2010. Avec un usage en constante augmentation, la mise en place d’une réglementation est nécessaire pour assurer la sécurité des usagers de la route. Le ministère annonce également travailler sur une réforme globale pour atteindre les objectifs de la Stratégie nationale en matière de sécurité routière, notamment l’actualisation de l’arsenal juridique et réglementaire pour faire face aux obstacles relevés ces dernières années en matière d’application du Code de la route. Il reste à savoir quand ces nouvelles mesures entreront en vigueur et comment elles seront appliquées, mais l’annonce du ministère est un premier pas pour améliorer la sécurité routière dans le pays.