Le Maroc est un acteur majeur dans la fourniture de produits horticoles en Afrique. Cependant, depuis le début de l’année, le sous-secteur des légumes, notamment celui de la tomate, est confronté à des défis climatiques qui affectent la commercialisation de ses produits.
Le 20 mars, des producteurs et exportateurs de tomates ont organisé un sit-in à la Chambre d’agriculture de la région de Souss-Massa au Maroc. L’objectif était d’inciter les autorités à autoriser la reprise des exportations de tomates sur le marché international.
Pour lutter contre la hausse des prix sur le marché intérieur, principalement due à la baisse de l’offre locale en raison de vagues de froid affectant les zones de production, le gouvernement a limité les exportations de légumes vers les marchés extérieurs, notamment l’Afrique de l’Ouest. Cette mesure visait à protéger le pouvoir d’achat des consommateurs en assurant une bonne disponibilité sur le marché local. Cependant, elle a entraîné une chute excessive des prix de vente, affectant les revenus des agriculteurs.
Abdelaziz Maanouni, président de l’Association des producteurs agricoles de la commune de Chtouka, déplore que le prix de vente soit désormais inférieur aux coûts de production, causant de lourdes pertes pour les producteurs. Actuellement, le kilogramme de tomate se vend entre 5 et 6 dirhams (0,48 et 0,58 $), des tarifs deux fois moins élevés qu’un mois auparavant.
Suite à la manifestation, une réunion a eu lieu le 21 mars entre les organisations professionnelles concernées et des représentants du ministère de l’Agriculture pour trouver un compromis.