La situation dans les camps de Tindouf en Algérie s’est envenimée suite aux récentes manifestations de la jeunesse, qui exprime son mécontentement face à l’oppression et au manque de perspectives d’avenir. Les jeunes ont intensifié leurs contestations et ne se contentent plus de simples slogans. Le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (Forsatin) rapporte que ces actions ont provoqué la colère des dirigeants de la milice.
En représailles, les miliciens ont perquisitionné les domiciles des familles des jeunes manifestants, maltraitant et dégradant les conditions de vie des femmes et des enfants en plein mois de Ramadan. En réponse, les jeunes en colère ont attaqué des positions officielles de la milice, comme le centre de la gendarmerie du camp Dakhla, situé à 200 km de Rabouni, qu’ils ont incendié. Les jeunes, libérés de la peur, promettent de cibler d’autres bastions séparatistes.
Forsatin avait déjà alerté en février sur la situation alarmante des droits de l’Homme dans les camps de séquestrés en Algérie et les violations flagrantes commises sur le territoire algérien, y compris dans les camps-prisons de Tindouf. Se basant sur un rapport du Département d’État américain, Forsatin révèle des exemples de mauvais traitements et d’exécutions sommaires menés sous la supervision d’Alger.
Les jeunes sont arrêtés, torturés et exécutés en raison de leur refus de prendre les armes contre le Maroc. Ils sont détenus dans des centres secrets, prisons souterraines et caves, où ils subissent diverses formes de tortures. Le rapport du Département d’État impute la responsabilité de ces exécutions et de la liquidation illégale des militants au régime algérien.