Alors que des échéances onusiennes importantes sur le Sahara approchent, la diplomatie américaine cherche à clarifier la position de l’Algérie, un partenaire clé de cette crise régionale. Cette demande de clarification est devenue évidente lors d’une conversation téléphonique entre Wendy Sherman, la sous-secrétaire d’État américaine, et Ahmed Attaf, le nouveau ministre algérien des Affaires étrangères.
Ils ont discuté des efforts pour favoriser la stabilité dans la région et soutenir l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Staffan de Mistura, afin de trouver une solution politique durable au conflit du Sahara occidental. Cette conversation marque un tournant dans la politique américaine vis-à-vis de l’Algérie, qui cherche à déterminer les responsabilités de chaque acteur dans cette crise.
Longtemps, le régime algérien a prétendu ne pas être partie prenante de cette discorde régionale, lui permettant d’agir en coulisses sans être interpellé sur sa propre responsabilité. Aujourd’hui, les Nations Unies et la diplomatie américaine estiment que l’Algérie doit assumer ses responsabilités pour maintenir la stabilité et la sécurité de la région.
Cette nouvelle approche pourrait avoir des conséquences sur les relations entre les États-Unis et l’Algérie, déjà tendues en raison de la guerre en Ukraine et des liens étroits entre l’Algérie et la Russie et l’Iran. L’Algérie se trouve à un carrefour dangereux, et il est temps pour elle de révéler sa véritable position sur le dossier du Sahara, ainsi que sur ses relations avec la Russie et l’Iran.