Le ministère public marocain a émis une circulaire interdisant l’utilisation d’applications de messagerie instantanée, en particulier WhatsApp, sur les téléphones professionnels des fonctionnaires de la justice en raison des risques pour la protection des données et la divulgation de secrets professionnels. Cette décision vise à sensibiliser les procureurs sur l’importance de la protection des données relatives aux enquêtes préliminaires menées par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et les échanges avec les représentants du ministère public via WhatsApp. La décision a été prise après que des études techniques ont démontré que les applications de messagerie instantanée étaient facilement piratées.
WhatsApp est devenu très répandu dans le milieu de la justice en raison des facilités et des fonctionnalités qu’elle offre. Cependant, le ministère public veut renforcer les niveaux de cybersécurité et de protection des données pour empêcher tout risque de piratage ou de divulgation de secrets professionnels lors des échanges entre différentes parties. Les fonctionnaires ne voient pas tous cette nouvelle circulaire d’un bon œil, car l’utilisation de WhatsApp est très pratique pour eux. Cependant, la décision a été prise pour protéger les données de l’administration et des agents publics.
Dans la circulaire, le président du Ministère public, El Hassan Daki, a appelé les procureurs à sensibiliser les fonctionnaires sur les risques que représentent les applications de messagerie instantanée pour la protection des données de l’administration et des agents publics. La circulaire vise à rappeler la nécessité de faire preuve de vigilance, en particulier lorsqu’il s’agit de la protection des données relatives aux enquêtes en cours.