Réunion du CCG à Djeddah : normalisation avec la Syrie et réintégration à la Ligue arabe en discussion

Le 14 avril, les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG), comprenant Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie saoudite et Émirats arabes unis, ainsi que ceux d’Égypte, d’Irak et de Jordanie, se réunissent à Djeddah, en Arabie saoudite. La réunion, organisée à titre consultatif, vise à discuter de la situation en Syrie, notamment la normalisation des relations avec le président Assad et la réintégration du pays à la Ligue arabe.

Plusieurs membres de la Ligue des États arabes, dont le Maroc, l’Égypte, le Koweït, le Qatar et le Yémen, expriment des réticences quant au retour de la Syrie dans la famille arabe. Ils conditionnent cette réintégration à la normalisation politique en Syrie, l’arrêt de la répression des opposants, et l’application du plan de paix négocié avec Bachar al-Assad depuis l’exclusion provisoire de la Syrie de la Ligue en 2011. Le Maroc, par exemple, exige également que la Syrie cesse de soutenir le mouvement séparatiste du Polisario.

Malgré l’absence de consensus, certains pays arabes, notamment l’Arabie saoudite, tentent de sortir la Syrie de son isolement. Riyad envisage même d’inviter le président syrien au sommet de la Ligue arabe le 19 mai. Récemment, les ministres des Affaires étrangères saoudien et syrien se sont rencontrés pour discuter des mesures nécessaires à un règlement politique global de la crise syrienne et du retour de la Syrie dans son environnement arabe.

En parallèle, les pourparlers entre Riyad et Damas concernant la reprise des services consulaires sont en cours. Faisal Mekdad, ministre des Affaires étrangères syrien, pourrait assister à la réunion de Djeddah pour présenter le point de vue de son pays. En février 2022, Doha avait organisé une rencontre visant à renforcer l’opposition syrienne face au rétablissement progressif de la position diplomatique et du contrôle militaire d’Assad. Récemment, des efforts régionaux ont été déployés pour mettre fin à l’isolement de la Syrie, avec Assad visitant Oman et les Émirats arabes unis, ses premiers déplacements dans des pays arabes depuis 2011.