Les efforts de l’Algérie pour orchestrer le retour potentiel de la Syrie au sein de la Ligue arabe ont été contrecarrés par la diplomatie de l’Arabie saoudite. Cette situation met en lumière l’intention de l’Arabie saoudite de ne pas laisser l’Algérie intervenir dans les affaires du Moyen-Orient. L’Arabie saoudite souhaite s’imposer en tant que leader régional et, à cet égard, sa nouvelle stratégie diplomatique est de plus en plus visible.
Le régime algérien, qui cherche à redorer son image internationale après les événements du Hirak en 2019 et le changement de leadership, a été déçu par l’échec de ses tentatives pour mettre le retour de la Syrie à l’ordre du jour lors du dernier sommet de la Ligue arabe. Plusieurs dirigeants arabes ont choisi de ne pas assister au sommet, reflétant les tensions et les préoccupations régionales.
L’Arabie saoudite, quant à elle, a organisé une conférence sur le retour de la Syrie au sein de l’organisation panarabe sans la participation de l’Algérie, malgré sa présidence actuelle de la Ligue arabe. Cette décision est perçue comme un affront par les dirigeants algériens, qui voient leur pays être mis à l’écart et leur régime ne pas être pris au sérieux.
Ce contexte met en évidence la volonté de l’Arabie saoudite de consolider son rôle en tant que leader régional et de ne pas permettre à l’Algérie de s’immiscer dans les affaires du Moyen-Orient. La stratégie diplomatique saoudienne récente semble bien établie et déterminée à préserver ses intérêts et sa position dans la région.
Le Maroc, de son côté, n’est pas opposé au retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, mais exige l’arrêt du soutien à la milice du Polisario, un point de discorde avec l’Algérie, qui finance cette organisation séparatiste. Dans cette situation complexe, l’Arabie saoudite démontre clairement sa volonté de contrôler le processus de décision régionale et de ne pas permettre à des acteurs extérieurs, tels que l’Algérie, d’influencer les affaires du Moyen-Orient.