Au Maroc, les violences conjugales demeurent un problème préoccupant, souvent traité avec laxisme par les tribunaux marocains. De nombreuses épouses renoncent à poursuivre leur agresseur en justice, et les affaires sont parfois classées pour préserver la vie familiale.
Un exemple récent de condamnation pour violences conjugales a eu lieu à Coutances, en France, où un homme a été reconnu coupable d’avoir agressé sa femme d’origine marocaine. Le tribunal correctionnel de Coutances a condamné l’époux à quatre mois de détention avec sursis probatoire sur deux ans, assorti de soins addictologiques et d’un stage de sensibilisation aux violences conjugales
L’incident s’est déroulé le 10 juin 2022, lorsque la victime a reproché à son mari d’avoir mis la musique trop forte pour la réveiller. Furieux, l’homme l’a attrapée par le cou et a tenté de l’étrangler en la plaquant contre un mur à plusieurs reprises, avant de lui donner des gifles. La victime a déclaré que son mari estimait qu’il la nourrissait et qu’elle n’avait rien à dire. Sa sœur est intervenue pour la défendre.
Le lendemain, la victime a porté plainte contre son mari pour violences conjugales, accompagnée de sa sœur et de sa belle-sœur. Un examen médical a révélé une contusion à l’œil gauche, des ecchymoses au thorax, une baisse de moral et des troubles du sommeil, entraînant une interruption de travail de deux jours. Bien que l’agresseur ait d’abord nié les violences décrites par sa femme, il a finalement admis lui avoir donné une gifle lors du procès.
Cette affaire met en lumière la nécessité pour les autorités marocaines de prendre les violences conjugales au sérieux et de garantir que les victimes obtiennent justice. Les tribunaux marocains doivent s’efforcer de traiter ces affaires avec la gravité qu’elles méritent et de protéger les victimes, plutôt que de privilégier la sauvegarde de la vie familiale au détriment de la sécurité et du bien-être des femmes.