L’Algérie, l’un des plus grands producteurs de produits énergétiques d’Afrique, continue de faire face à des défis économiques et sociaux, en particulier pour sa jeunesse. Malgré les revenus importants générés par les exportations de produits énergétiques, une grande partie de la population algérienne, en particulier les jeunes âgés de 16 à 30 ans, souffre de pauvreté et de précarité, selon une étude menée par la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung (FES).
L’étude, intitulée « Les jeunes en Algérie », révèle que près de la moitié des jeunes Algériens vivent dans la pauvreté et la précarité, et que les inégalités sociales, économiques et politiques sont multiples. Les jeunes sont confrontés à des obstacles financiers et administratifs qui les empêchent de travailler et de s’autonomiser, tandis que les inégalités territoriales créent des inégalités intragénérationnelles.
Les jeunes Algériens sont également limités dans leur liberté individuelle et leur expression de leur identité, ce qui accroît leur vulnérabilité relationnelle. La crise de confiance entre les jeunes et les autres générations creuse le fossé politique, alors que la plupart des jeunes rêvent de migrer vers d’autres pays pour chercher des opportunités et de l’autonomie.
En 2021, l’Algérie avait un taux de chômage de 14,54 % pour une durée moyenne de 26 mois avant de pouvoir atteindre un emploi formel. Concernant les jeunes âgés de 15 à 24 ans, le taux de chômage est de 26,9 %, malgré la mise en place de structures d’encadrement visant à combattre l’emploi informel qui fait vivoter nombre d’Algériens.
La situation économique et sociale difficile de la jeunesse algérienne est exacerbée par l’inégalité des chances et l’accès limité aux ressources économiques et politiques. Pour remédier à cette situation, il est nécessaire d’investir dans les infrastructures et les programmes éducatifs et de formation pour les jeunes, afin de leur permettre de s’autonomiser et de participer pleinement à la vie économique et politique du pays.