Des incidents violents tels que des agressions et des actes de violence ont été rapportés récemment dans des établissements scolaires publics marocains. Le phénomène du « tcharmil », une pratique consistant à exhiber des armes blanches et des instruments de musique dans les établissements scolaires, a été observé dans certaines écoles. Les réseaux sociaux ont diffusé des images montrant des individus en possession d’armes et d’autres outils. Dans un autre incident, un élève a agressé un enseignant à Moulai Yaacoub, ce qui a entraîné l’arrestation de l’agresseur.
Selon Saïd Laaroussi, expert en éducation, le phénomène du « tcharmil » est le résultat de plusieurs facteurs sociaux, psychologiques et culturels. Il affirme que la violence est un phénomène qui s’exprime de différentes manières dans la société marocaine et qu’elle touche tout le monde, y compris les étudiants. Laaroussi estime que le manque de ressources et d’opportunités économiques pour les jeunes, ainsi que les changements sociaux négatifs, ont contribué à l’augmentation des comportements violents dans les écoles.
Laaroussi estime également que le système éducatif marocain a échoué à produire une réelle réforme éducative et à offrir une éducation de qualité à ses élèves. Il considère que les écoles ne sont plus perçues comme des institutions qui transmettent des connaissances et forment les jeunes à un avenir meilleur, mais plutôt comme des portes ouvertes à l’inactivité, l’échec scolaire et un avenir incertain.
Laaroussi affirme que pour résoudre le problème de la violence dans les écoles marocaines, il faut non seulement investir dans l’éducation, mais aussi mettre en place des réformes économiques et sociales pour améliorer les conditions de vie des jeunes et des familles. Il considère également que les parents doivent jouer un rôle plus actif dans l’éducation de leurs enfants et que les enseignants doivent être mieux formés pour gérer les comportements violents dans les écoles.