Il est légitime de se demander quel est le but de l’Algérie avec sa politique étrangère chaotique et débordée. Les tensions avec le Maroc, les tentatives infructueuses de médiation entre la Syrie et la Ligue arabe éclipsées par l’Arabie Saoudite, son ingérence dans les affaires internes de la Tunisie et, plus récemment, de la Libye, soulèvent des questions sur les intentions de l’Algérie.
La critique ouverte des Libyens sur l’intervention algérienne dans leurs affaires internes illustre un manque de contrôle et de cohérence dans la politique étrangère algérienne. Cette situation affecte la réputation de l’Algérie et ses relations avec ses voisins régionaux. Pour relever ces défis, l’Algérie doit clarifier ses objectifs et adopter une approche plus cohérente.
Le régime algérien a essuyé un revers en Libye en raison de son ingérence dans les affaires intérieures du pays. L’ambassadeur algérien à Tripoli, Slimane Chenine, a suscité la colère des Libyens en exprimant le mécontentement de l’Algérie à l’égard du Haut Conseil d’État libyen, une entité démocratiquement élue. Les parties politiques libyennes, dont le parti « Nation de la Libye », ont critiqué cette ingérence.
Le parti a qualifié la demande de l’ambassadeur algérien de dissoudre le Haut Conseil d’État libyen de « dépassement grave » et a exigé des excuses de la présidence algérienne. Les dirigeants du parti ont tenu une réunion d’urgence et publié un communiqué condamnant le comportement de l’ambassadeur, qui ne respecte pas les valeurs de fraternité et de bon voisinage.
Selon l’instance politique, l’ingérence du régime algérien constitue une atteinte à la sécurité politique, sociale et nationale de la Libye. Elle exige le départ de l’ambassadeur algérien et des excuses officielles de la présidence algérienne. Cette situation met en évidence les tensions entre l’Algérie et la Libye, alors que l’Algérie cherche à perturber les efforts de réconciliation menés par le Maroc dans le conflit politique libyen.