Lors de la 13ème édition des Tables Rondes de l’Arbois et de la Méditerranée, qui s’ouvre le 3 mai à Aix-en-Provence, le potentiel de l’hydrogène vert au Maroc et dans le monde sera au centre des discussions. Cet événement, organisé par l’Université Mohammed VI Polytechnique (Maroc) en collaboration avec l’Université Aix-Marseille et le CNRS, vise à échanger sur les défis et opportunités de l’hydrogène vert dans la lutte contre le réchauffement climatique.
La production d’hydrogène vert en Afrique est en pleine expansion et devrait atteindre 50 millions de tonnes par an d’ici 2035, réduisant potentiellement les émissions de CO2 du continent de 40%. Le Maroc est en tête de cette révolution, produisant environ 1 million de tonnes d’ammoniac par an, dont une partie peut être transformée en hydrogène vert. L’hydrogène vert peut être utilisé pour produire des combustibles synthétiques tels que le kérosène, le méthanol et le diesel synthétique, et est particulièrement adapté aux pays ayant d’abondantes ressources en gaz naturel et en énergie solaire.
Le Maroc, la Mauritanie, l’Egypte et l’Afrique australe sont identifiés comme des pôles prometteurs pour la production d’hydrogène vert. Le groupe OCP au Maroc et une entreprise en Afrique du Sud sont des exemples de projets pilotes innovants sur le continent. Hicham El Habti, président de l’UM6P, souligne l’importance de traiter les enjeux et opportunités offertes par l’hydrogène vert pour un avenir décarboné. Daniel Nahon, fondateur des Tables Rondes, appelle à saisir l’occasion de construire un avenir énergétique propre et responsable avec l’hydrogène vert