Samedi à Tunis, une manifestation a été organisée par le Front de Salut National (FSN), la principale coalition de l’opposition en Tunisie, en solidarité avec les individus arrêtés dans ce qu’on a qualifié de « complot contre la sécurité de l’État tunisien ». La mobilisation a vu la participation de plusieurs dizaines de sympathisants et de dirigeants du FSN, dont Ahmed Nejib Chebbi, ainsi que les deux dirigeants du mouvement Ennahdha, Ajmi Ourimi et Riadh Chouaibi. Ils ont intensifié leurs actions suite à la fermeture des sièges du FSN et d' »Ennahdha ».
Les manifestants ont renouvelé leur demande de libération des opposants arrêtés lors d’une importante opération de sécurité qui a visé des personnalités publiques et politiques. Riadh Chouaibi a insisté sur le fait que ces arrestations ne peuvent en aucun cas dissuader le FSN et ses partisans de poursuivre leur lutte pour le « retour au processus démocratique et le rétablissement de la légitimité constitutionnelle ».
Ahmed Néjib Chebbi, quant à lui, a souligné que le FSN cherche à travers cette manifestation à exprimer son engagement à préserver l’unité du peuple tunisien à travers un programme national convenu.
Cet événement intervient dans un contexte de série d’arrestations en Tunisie qui a visé des hommes politiques, des figures de l’opposition et d’autres personnalités, provoquant une vague d’indignation. Ces actions sont dénoncées aussi bien localement qu’internationalement, avec un focus sur des figures politiques de premier plan comme Rached Ghannouchi, chef du parti Ennahdha, récemment placé sous mandat de dépôt.
Ces événements mettent en évidence la nécessité pour le président et le régime tunisien de reconsidérer leur approche afin de garantir la stabilité du pays. La Tunisie a besoin de plus que jamais d’un leadership capable de promouvoir la cohésion sociale et de respecter les principes démocratiques.