Sidi Slimane semble être en proie à une crise de leadership au sein de sa municipalité. En effet, après l’éviction de Mohamed El Hafiani, l’ancien président de la commune, pour mauvaise gestion et gaspillage de fonds publics, son successeur, Yassine Radi, fait face au même sort pour des raisons similaires.
Le lundi matin n’a pas apporté de bonnes nouvelles pour Yassine Radi (UC), le président de la commune de Sidi Slimane – ou plutôt l’ancien président. Radi a été démis de ses fonctions par le Tribunal Administratif de Rabat (TAR) pour mauvaise gestion, une décision définitive. Son premier vice-président, Hamza Kacimi (USFP), a également été frappé par une sentence similaire.
Yassine Radi, issu d’une famille politique influente – fils de Driss Radi, ancien député de l’UC et petit-neveu du défunt Abdelouahed Radi (USFP) – avait été élu à la chambre des représentants pour la troisième fois consécutive avant d’assumer la présidence de la commune urbaine de Sidi Slimane. Sa destitution par le Tribunal Administratif de Rabat a simplement validé une décision antérieure du ministère de l’Intérieur, qui l’avait suspendu à la suite d’un audit de l’Institution qu’il supervisait, effectué par l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT).
Tant Yassine Radi que Hamza Kacimi ont été accusés par le gouverneur de la province de Sidi Slimane de divers manquements et irrégularités identifiés par l’IGAT. L’audit a relevé de nombreux dysfonctionnements dans la gestion municipale, une situation déjà signalée dans de précédents articles de Hespress.
En conséquence, le gouverneur de la province de Sidi Slimane a pris la décision de les suspendre. Cette révocation, confirmée par le TAR, devrait contraindre Yassine Radi à abandonner son siège de député à la Chambre des représentants, ce qui constituerait une perte pour son parti, l’Union constitutionnelle. Cela pourrait également entraîner de nouvelles élections partielles dans la région pendant la législature actuelle.