La hausse significative du nombre de divorces au Maroc ces dernières années soulève de nombreuses questions. Environ 800 divorces sont prononcés quotidiennement, une réalité qui met en péril la cohésion sociale.
En 2021, les tribunaux ont enregistré près de 27 000 divorces, soit une augmentation de 6 585 par rapport à 2020. Malgré une baisse des divorces suite à l’adoption de la Moudawana en 2004, l’année 2021 marque une inversion de cette tendance.
Le divorce par consentement mutuel, considéré comme plus souple et facile, est de plus en plus privilégié, représentant aujourd’hui 76% des cas. L’importance du dialogue pour résoudre les conflits conjugaux et terminer la relation de manière amicale est de plus en plus reconnue.
Cependant, tous les divorces ne se résolvent pas de manière harmonieuse. Plusieurs hommes font face à des difficultés lors du processus de divorce. Que ce soit en raison de problèmes juridiques, de la division des biens, ou de la garde des enfants, de nombreux défis sont à relever.
Le droit nouvellement acquis par les femmes de demander le divorce est souvent cité comme une cause majeure de cette augmentation. De plus, une recrudescence des divorces « tatliq », souvent liés à la polygamie, a été observée.
La pandémie de Covid-19 a également influencé ces chiffres en ralentissant l’activité des tribunaux, ce qui a pu entraîner une accumulation des cas de divorce en 2021. Ainsi, cette hausse remarquable pourrait également être due à l’achèvement de ces dossiers en attente.