Dans le contexte familial marocain, un phénomène délicat et sujet à controverse s’est solidement ancré dans la vie conjugale : le co-dodo, pratique qui consiste à faire dormir l’enfant dans le même lit que les parents, souvent jusqu’à l’âge de 7 ans. Ce comportement, généralement initié par la mère pour éviter de se lever la nuit en cas de besoin de l’enfant, sème la discorde au sein des couples.
Au départ, la plupart des hommes tolèrent cette situation par amour pour leur enfant et respect pour leur épouse. Cependant, à mesure que le temps passe, l’homme commence à ressentir le poids de cette intrusion sur l’intimité du couple. Au point où certains choisissent même de dormir dans un autre lit, signe d’un profond malaise. Cependant, l’évocation de cette préoccupation se heurte souvent à une réaction défensive de la part de la femme, qui accuse l’homme de manquer d’affection envers leur enfant.
Ce partage forcé du lit conjugal avec l’enfant engendre une détérioration progressive de la vie conjugale, allant jusqu’à provoquer des tensions pouvant mener au divorce. Comparativement, dans d’autres cultures, l’enfant dort généralement dans sa propre chambre, préservant ainsi l’intimité du couple. Il est donc essentiel de repenser cette pratique au sein des familles marocaines, pour le bien-être du couple et l’harmonie du foyer.